Le retour du troupeau de Rémy Capelier, le berger de Cendras, dans le Gardon d'Alès

Six chèvres et un mouton, deux moutons, trois. Pas le temps de s'endormir : les pluies ont éveillé la nature, y compris les espèces invasives comme la très urticante renouée du Japon. Autant dire que depuis début mars, Rémy Capelier, le berger cendrasien, à fort à faire. Avantage de la bonne herbe et des bêtes qui engraissent. "Sur mon exploitation, on manque d'herbe dans les sous-bois, ici, il n'en manque pas". Des moutons qui paissent sereinement et profitent de la tranquillité du Gardon d'Alès. "J'ai une vingtaine de naissances depuis début mars et même les chèvres ont mis bas".

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Au départ de Saint-Hilaire-de-Brethmas où Alès Agglomération a mis une bergerie sécurisée à la disposition du berger cendrasien, quelque huit kilomètres (aller et retour) à traiter, jusqu'au pont de Brouzen. Le Gardon, lieu de promenade des Alésiens et une cohabitation qui se passe plutôt bien, même si certains se plaignent des déjections. Michel est un habitué : "Des crottes de mouton, ce n'est pas pire que celles des chiens : en ville, je les ramasse, dans le Gardon, je les laisse."

Un partenariat entre le berger cendrasien et Alès Agglomération. C'est gagnant-gagnant, explique Vincent Ravel : "C'est économique pour le berger et aussi écologique" a-t-il confié à France Bleu Gard Lozère. "Voir pâturer des moutons dans le Gardon d'Alès, c'est plus agréable et plus rentable que de voir des salariés, au moins huit, passer la débroussailleuse de 8h du matin à 17h."

Écologique et économique

Ce séjour dans le Gardon d'Alès est le fruit d'une convention entre le berger de Cendras et Alès Agglomération. "Un partenariat gagnant-gagnant", explique Vincent Ravel d'Alès Agglomération. En prime, la pâture s'attaque, en cette période, aux plantes invasives, dont la renouée du Japon, "avant qu'elle ne pollinise, limitant sa propagation".