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Labellisé ensemble arboré remarquable, le parc de Piloué dans la Vienne souhaite s'ouvrir au public

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Ce 20 avril, le parc de Piloué à Chiré-en-Montreuil dans la Vienne a été labellisé pour la qualité de ses arbres. Les propriétaires de ce jardin à l'anglaise transmis de génération en génération depuis le milieu du XIXe siècle, espèrent aussi le faire inscrire au titre des monuments historiques.

Un bosquet de Cèdres à Chiré-en-Montreuil Un bosquet de Cèdres à Chiré-en-Montreuil
Un bosquet de Cèdres à Chiré-en-Montreuil © Radio France - Clément Tricot

"Vous avez beaucoup de cèdres, c'est une spécificité du parc. Il y a aussi un hêtre pourpre, des noisetiers de Byzance, des cèdres de l'Himalaya, des cèdres du Liban, des noyers d'Amérique", explique Philippe Aymer, membre de la famille propriétaire du parc du Piloué, "Il y a bien sûr des chênes, des ifs et puis des arbres plus communs". La visite de ce jardin privé à Chiré-en-Montreuil dans la Vienne est un voyage dans une grande variété d'arbres plantés pour certains au milieu du XIXe siècle.

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Dans le parc, des espèces d'arbres variées, ici un sorbier
Dans le parc, des espèces d'arbres variées, ici un sorbier © Radio France - Clément Tricot

La maison et le terrain de 18 ha se transmettent de génération en génération dans la famille de Philippe Aymer. "Le terrain a été dessiné dans l'inspiration des jardins à l'Anglaise par le comte de Choulot, qui réalisé plus de 300 parcs en France", raconte-t-il, "Les jardins à l'anglaise, ça a une spécificité. Beaucoup d'allées concentriques, des décors successifs comme des décors de théâtre. C'est un jeu de lumière aussi, entre l'ombre des bosquets et les parties avec plus de prairies, prairies". Si certains arbres sont centenaires, ils ne sont pas épargnés par le changement climatique, "il y a de plus en plus de tempêtes et aussi des dégâts avec les fortes chaleurs. La question maintenant est de savoir quoi planter, certainement des cèdres".

Philippe Aymer (2e à droite) reçoit le label des mains de Georges Feterman, président de l'association A.R.B.R.E.S. (2e à gauche)
Philippe Aymer (2e à droite) reçoit le label des mains de Georges Feterman, président de l'association A.R.B.R.E.S. (2e à gauche) © Radio France - Clément Tricot

Un site labellisé "ensemble arboré remarquable" par l'association A.R.B.R.E.S.

Pour la qualité de sa préservation, ce samedi 20 avril, le site privé a été labellisé "ensemble arboré remarquable" par l'association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables: Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde) qui inventorie et milite pour la sauvegarde des arbres remarquables. Son président, Georges Feterman, a même fait le déplacement pour l'occasion. "C'est un ensemble de très beaux arbres, la plupart du XIXᵉ siècle. Ils ont atteint des hauteurs considérables et esthétiquement, ils sont extrêmement beaux", préside le président de l'association, "le travail de ceux qui ont créé le parc a été de faire des bouquets d'arbres bouquets : séquoia, marronniers, etc."

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Le parc est dans la famille de Philippe Aymer depuis la moitié du XIXe siècle
Le parc est dans la famille de Philippe Aymer depuis la moitié du XIXe siècle © Radio France - Clément Tricot

Pour le représentant de l'association, ce label, reconnu par le ministère de la Transition écologique, vise à encourager les propriétaires à modifier le moins possible ce site et à continuer à préserver ce jardin à l'anglaise. "Dans la gestion d'un parc comme celui-là, qu'on appelle plutôt à l'Anglaise, laisse toute sa place à la nature. J'y suis particulièrement sensible, notamment pour les grandes questions d'actualité, la perte de biodiversité, le climat", précise cet ancien professeur de sciences de la vie et de la terre, "ces arbres travaillent tous très bien. Il faut pour l'essentiel laisser ces arbres tranquilles, et laisser la nature s'épanouir dans cet endroit".

Entre les cèdres et les pins, des arbres fruitiers
Entre les cèdres et les pins, des arbres fruitiers © Radio France - Clément Tricot

Les propriétaires du lieu souhaitent d'ailleurs l'ouvrir au public pour les journées du patrimoine ou lors de visites scolaires. Ils espèrent aussi l'inscrire au titre des monuments historiques, pour le préserver de constructions proches non désirées.

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