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La chasse d'été ouverte : renards dans le viseur et tensions entre défenseurs et opposants

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Depuis le 1er juin, la chasse d’été est rouverte : sur autorisation, les chasseurs peuvent tirer sur les renards, les sangliers et les chevreuils. une période qui attise un peu plus encore les oppositions entre naturalistes et chasseurs.

Le renard au coeur des tensions entre pro et anti-chasse. Le renard au coeur des tensions entre pro et anti-chasse.
Le renard au coeur des tensions entre pro et anti-chasse. © Maxppp - Florian Launette

La chasse d'été est organisée depuis longtemps mais on en parle plus cette année, après des semaines de confinement et un intérêt retrouvé des Français pour ce qui se passe dans leurs campagnes. L’opposition entre chasseurs et défenseurs de l’environnement a toujours été vive. Elle semble pourtant trouver un écho différent aujourd’hui, notamment avec la caisse de résonance des réseaux sociaux. En témoigne cette photo publiée récemment par un naturaliste anti-chasse où l’on voit un cadavre de renard déposé sur le pare brise de sa voiture, agrémenté de traînées de sang.

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"Un débat stérile" pour les chasseurs 

C’est encore et toujours ce débat sur le renard qui cristallise les tensions, surtout en ce moment car c’est maintenant que la chasse au renard est autorisée, en lien avec l’ouverture pour le chevreuil. Pour Gérard Aubret, le président de la fédération départementale de chasse dans la Loire, "le reproche fait aux chasseurs est de demander des autorisation de chasse pour le chevreuil, de ne pas en prélever pour plutôt prélever du renard. C'est un débat stérile et de toute façon, à partir du moment où la chasse est ouverte, les chasseurs font les prélèvement qu'ils veulent car cela reste avant tout un loisir". C’est justement cette activité qui est perturbée par le renard selon Richard Holding de l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages, ce qui pourrait expliquer cet intérêt des chasseurs pour le l'animal : "Notamment les lâchers de faisans et de perdrix que les chasseurs font chaque année. ce sont des proies faciles pour le renard et les chasseurs n'aiment pas cette concurrence car cela compromet leur loisir".

"Les renard plus vulnérables en ce moment" affirme l'ASPAS

Ce début du mois de juin et une bataille perdue d’avance pour le renard, "ils sont plus vulnérables que d'habitude car ils sont plus souvent sortis pour nourrir leur progéniture", explique ce défenseur de la vie sauvage. Notamment avec des mulots et des campagnols (jusqu'à 5000 par an selon l'ASPAS). Une chaîne alimentaire qui protégerait les cultures de céréales. C’est un raccourci pour Gérard Aubret : "dans un terrier de renard, vous y trouvez de nombreux squelettes d’animaux domestiques et sauvages. S'il permettait de réguler la population des rongeurs, elle ne serait pas en augmentation comme maintenant". Chacun reste donc sur ses positions alors qu’entre 500 000 et 600 000 renards seraient tués en France chaque année.
 

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