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Gestions des forêt : le casse-tête des micro parcelles

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La Moselle compte 70.000 hectares de forêts privées que se partagent 26.000 propriétaires. Un morcellement qui pose la question de la gestion et de l'entretien des parcelles.

De gauche à droite :Alain Jacques, Michel Gandard, Joël Jotter et Didier Daclin le président de la fédération des syndicats de forestiers privés de Moselle De gauche à droite :Alain Jacques, Michel Gandard, Joël Jotter et Didier Daclin le président de la fédération des syndicats de forestiers privés de Moselle
De gauche à droite :Alain Jacques, Michel Gandard, Joël Jotter et Didier Daclin le président de la fédération des syndicats de forestiers privés de Moselle © Radio France - Vianney Smiarowski

Non, la forêt n'appartient pas à tout le monde... En France, seules 35% des forêts sont publiques. Le reste appartient à des propriétaires privés. En Moselle, ils sont environ 26.000 à se partager 70.000 hectares plantés d'arbres selon la fédération des syndicats de forestiers privés du département. Dans le détail, seulement 1000 propriétaires détiennent 55 000 hectares avec un document de gestion supérieur à 10 hectares. Les 15 000 hectares restants sont donc partagés entre 25 000 propriétaires qui détiennent souvent des parcelles de moins d'un hectare.

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Forêts abandonnées ou rasées

Un morcellement important qui n'est pas sans poser problème. D'une part car nombreux sont les propriétaires qui s'ignorent, souvent par des héritages familiaux non connus. Les parcelles ne sont donc pas entretenues. Et si elles font moins d'un hectare, leurs propriétaires peuvent librement couper les arbres qui s'y trouvent. 

Ces micro-parcelles sont nombreuses, comme en forêt de Moncheux, près de Solgne, où Didier Daclin, le président du syndicat des forestiers privés en Moselle, constate les dégâts : "Elles ne sont pas gérables du fait de leur taille." Il nous guide jusqu'à l'une d'elles, où plus aucun arbre ne subsiste. "On aurait pu imaginer que cette parcelle soit vendue au voisin d'à côté pour arriver à une unité de gestion."

"Aujourd'hui, couper des parcelles à blanc sans envisager la reconstitution, c'est criminel"

Regroupements

D'autant que ces parcelles sont difficilement exploitables de part leur découpage. "Elles sont souvent très fines et très longues" décrit Alain Jacques, l'un des propriétaires, "cinq mètre de large sur quarante de long, c'est très problématique parce qu'on ne peut pas travailler sans empiéter sur le voisin." 

Les forestiers militent donc auprès des services de l'Etat pour un regroupement des parcelles. "Il faut adapter la législation" réclame Alain Jacques, "on n'est pas la que pour acheter, mais aussi pour échanger pour pouvoir constituer des unités de gestion plus importantes."

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