EN IMAGES - De Pornichet à La Bernerie-en-Retz, des petites billes de plastique réapparaissent sur les plages

Avec le coup de vent et les gros coefficients de marée ces derniers jours, l'antenne locale de Surfrider Foundation ouvrait l'œil. Et en effet, Ambre Gentilhomme, bénévole dans cette ONG militant pour la protection des océans, a découvert mercredi sur la plage des Libraires, à Pornichet, "une arrivée massive" de granulés plastiques industriels (GPI). "C'est difficile à ramasser, ils sont déposés en plus dans la laisse de mer donc ils se confondent avec les algues et les coquillages", explique la jeune femme.

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La plage des Libraires a été la plus touchée, mais les bénévoles ont aussi retrouvé ces granulés (qui servent de matière première pour la fabrication d'objets en plastique) sur les plages de Bonne Source et Sainte-Marguerite, à Pornichet, un peu plus haut aussi sur la côte, mais également de l'autre côté de l'estuaire ce jeudi, à Pornic et La Bernerie-en-Retz.

La côte Atlantique a déjà été touchée par une pollution aux GPI, au cours de l'hiver 2022-2023. Et comme le rappelle Ambre Gentilhomme, "on connait les effets de la toxicité du plastique sur la biodiversité marine, les poissons et les crustacés. Et même pour oiseaux qui se nourrissent dans la laisse de mer, c'est une catastrophe."

"On a de la chance d'avoir sur notre littoral des communes très engagées"

L'ONG Surfrider a déposé plainte contre X mais l'enquête, menée par le parquet de Brest, n'a toujours pas abouti. Ces billes de plastique proviennent de containers tombés en mer donc "c'est très difficile de remonter à la source de la pollution". Et la bénévole de préciser : "Plusieurs communes se sont associées pour déposer des plaintes, on a de la chance d'avoir sur notre littoral des communes très engagées sur le plan écologique mais c'est très difficile d'enquêter sur ce genre de pollution."

Et pour la bénévole de Surfrider, il ne faut pas se contenter de trouver les coupables : "Le fait n'est pas tant d'établir des responsabilités mais surtout de s'asseoir autour d'une table, de réfléchir et de discuter en vue de trouver des solutions et de changer les pratiques des industriels sur le transport des GPI parce qu'on est là sur des pollutions irréversibles."