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En grève, les chasseurs ne tireront plus le loup

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Plus question pour les chasseurs d'assister les éleveurs dans les tirs de défense du loup dans les conditions actuelles, explique le président de la fédération de chasse de Haute-Savoie.

Un loup gris - Illustration Un loup gris - Illustration
Un loup gris - Illustration © Maxppp - Philippe Clément

Après avoir assisté les éleveurs pendant plusieurs années, les chasseurs ne participeront plus aux tirs de défense contre le loup jusqu'à nouvel ordre. Et ce, alors que les populations de l'espèce progressent toujours en France. Les fédérations de chasse, notamment celle de Haute-Savoie, réclament le droit d'utiliser de nouvelles armes, de participer au comptage annuel de l'animal organisé par l'Office Français de la Biodiversité, mais aussi d'en réaliser un spécifiquement par massif montagneux. 

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Utiliser des carabines à lunettes thermiques 

Pas question de continuer à tirer le loup dans ces conditions explique André Mugnier. Le président de la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie qui siège également au Groupe national loup réclame le droit d'utiliser des carabines équipées de jumelles thermiques. Une arme que l'État leur refuse en raison de leur dangerosité

Pourtant, les chasseurs veillent déjà de nuit des troupeaux avec des carabines "qui tirent à 250 mètres ou 300 mètres" explique André Munier. Alors forcément dans le noir, s'ils ne sont pas sûrs de leurs tirs, pas question d'appuyer sur la gâchette. Même après une semaine de surveillance auprès d'un troupeau. 

"Quand vous passez huit jours à surveiller un troupeau et que le moment venu vous ne pouvez pas faire le prélèvement quand le loup se présente, ça suffit" - André Mugnier, le président de la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie

"L'année dernière on a fait beaucoup de protection de troupeaux. Une ou deux fois on aurait pu prélever un loup autorisé par la préfecture, mais n'ayant pas le matériel nécessaire nous n'avons pas pu faire le prélèvement" explique celui qui siège aussi au Groupe national loup. 

Des comptages de loups par massif 

Les chasseurs demandent aussi de participer au comptage des loups organisé chaque année par l'Office français de la biodiversité, "parce que nous pensons qu'il y a un manque de transparence dans ces comptages", explique André Mugnier. L'OFB a comptabilisé 624 loups gris à la sortie de cet hiver 2021 dans tout le pays, contre 580 un an plus tôt. Mais le chasseur estime plutôt leur nombre à 700 sur le territoire. 

D'après l'OFB, sept nouvelles meutes ont également été identifiées dans les massifs des Alpes. C'est la raison pour laquelle le président de la Fédération de chasse de Haute-Savoie demande aussi des comptages par massif. 

"Les Alpes du Nord et du Sud, doivent représenter 70% de la population totale du loup sur le territoire national. On ne peut pas accepter une telle concentration dans sept départements sur 94 !" - André Mugnier, le président de la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie

Les négociations entre l'État et les chasseurs sont en cours. En attendant, reprendre les tirs de défenses auprès des éleveurs reste "exclue" assure André Munier. 

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