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Crue torrentielle à Lumbin : ils racontent les heures de lutte pour ramener le Monfort dans son lit

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Ce mercredi 29 décembre des trombes d'eau se sont abattues sur l'Isère. À Lumbin, le torrent a ravagé la gare de départ du funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet. Mais il n'y a pas eu de victimes et les habitations ont été protégées grâce à une importante mobilisation.

De gauche à droite : Franck Strizzolo (SYMBHI), Daniel Verdeil (SYMBHI) et Fabien Sommard (Le Noyer Vert) De gauche à droite : Franck Strizzolo (SYMBHI), Daniel Verdeil (SYMBHI) et Fabien Sommard (Le Noyer Vert)
De gauche à droite : Franck Strizzolo (SYMBHI), Daniel Verdeil (SYMBHI) et Fabien Sommard (Le Noyer Vert) © Radio France - Lionel Cariou

Une semaine après les intempéries qui ont touché l'Isère, le "ruisseau" de Montfort, à Lumbin, suit paisiblement son cours. On perçoit le bruit de fond de l'eau s'écoulant vers l'aval. "Mercredi (le 29, ndlr) et la nuit suivante c'était une autre mélodie! lance Franck Strizzolo, technicien de rivière au SYMBHI, le Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l'Isère, et responsable du secteur.On n'entendait plus rien avec le bruit des engins et les cailloux qui dévalaient." 

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L'eau pousse une pelleteuse de 25 tonnes

Lui et ses collègues n'ont pas compté leurs heures, quand Fabien Sommard, gérant de l'entreprise "Le Noyer Vert" à Tencin a rappelé ses salariés partis en congés. Il a mobilisé sept pelleteuse. "La nuit a été tendue! lâche le trentenaire. L'eau nous a poussé des engins ; une grosse pelle de 25 tonnes a été décalée sur cinq mètres quand une grosse vague est arrivée derrière le funiculaire." 

Le Montfort est retourné dans son lit
Le Montfort est retourné dans son lit © Radio France - Lionel Cariou

De la gare de départ du funiculaire, il reste bien les murs et la toiture. Mais l'intérieur est remplie de gravats poussés par les eaux. Le parkings n'est qu'un champs de boue et de pierraille façonné par le va et vient des gros engins de chantier. On estime que le torrent a charrié 10.000 mètres cubes de gravats. Le travail des techniciens du SYMBHI, des entreprises prestataires et des agents de la commune de Lumbin ont permis d'en dégager 4.000. Il y en a encore pour plusieurs semaines avant de nettoyer, déblayer, et sécuriser le site. Mais au moins, le cours d'eau est retourné dans son lit.

"Dantesque"

Il en était sorti à 13 heures, le mercredi 29 décembre. Trois heures plus tard, il était canalisé, se souvient Daniel Verdeil. "Une fois qu'il a été dans son lit on a réussi à le maintenir dedans jusqu'à la fin de la crue, note le directeur-adjoint du SYMBHI. Et là ça a été une lutte incessante, le jeu du chat et de la souris avec le torrent : le niveau montait à un endroit, on amenait une pelle, on faisait benner un camion pour faire un merlon, et dès qu'on avait fini il menaçait de déborder à un autre endroit... alors on déplaçait les engins. Il faisait nuit, il pleuvait, on y voyait à 10 mètres, il y avait des engins partout. C'était un peu dantesque." 

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Les dégâts en amont de la gare de départ du funiculaire
Les dégâts en amont de la gare de départ du funiculaire © Radio France - Lionel Cariou

Lui et ses agents s'occupaient de dompter le torrent pendant qu'avec les gravats, les pompiers érigeaient des buttes pour protéger les maisons situées en contre-bas.  Un travail titanesque qui a permis de limiter les dégâts, pour l'essentiel, aux installations du funiculaire - même si une dizaine d'habitations ont été touchées (jardins et caves inondées). 

Les travaux de déblaiement vont durer plusieurs semaines
Les travaux de déblaiement vont durer plusieurs semaines © Radio France - Lionel Cariou

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