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Approvisionnement en eau dans le Boulonnais : des économies et de nouvelles sources recherchées

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Alors que l’été s’annonce compliqué en terme de ressource en eau, l‘Etat mobilise tous les acteurs concernés. Dans le Boulonnais, les industriels les plus consommateurs et les opérateurs de l’eau travaillent sur des économies et la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement.

Une étude est lancée pour exploiter les eaux des carrières du bassin de Marquise. Il y aurait là 10 millions de M2, soit la consommation du Boulonnais. Une étude est lancée pour exploiter les eaux des carrières du bassin de Marquise. Il y aurait là 10 millions de M2, soit la consommation du Boulonnais.
Une étude est lancée pour exploiter les eaux des carrières du bassin de Marquise. Il y aurait là 10 millions de M2, soit la consommation du Boulonnais. © Radio France - Matthieu Darriet

Dans le Boulonnais, les dix industriels les plus consommateurs d'eau sont suivis et accompagnés par les pouvoirs publics. Ils sont, pour la plupart, installés sur le site de Capécure, la plate-forme de transformation du poisson.

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C&D Food (ex-Continentale Nutrition) est en haut du podium, mais il cherche à en descendre. Le fabriquant de nourriture pour animaux emploie 500 personnes, intérimaires compris. Et, si la priorité, lors de sa reprise en 2016 par un groupe irlandais, était de sauver l’entreprise, la question de l’eau s’est vite posée.

Anthony Fagot est le directeur général du site : "L'enjeu c'était d'assurer la continuité de l'entreprise en réhabilitant certains équipements, en faisant des investissements. Et ils nous ont permis, petit à petit, de colmater les fuites, et d'avoir un effet très bénéfique sur nos consommations d'eau. La raréfaction de la ressource peut nous exposer à des restrictions d'activité, d'où l'enjeu d'aller chercher ces réductions de consommation."

Bilan pour C&D Food :  une baisse de 30% de sa consommation d’eau, soit 100.000 mètres cube économisés. D’autres industriels de la filière poissons, comme Frais Embal et Copalis, enregistrent également de fortes baisses de leur consommation.

Des chiens pour repérer les fuites

Sur le volet économies d’eau, le réseau boulonnais est plus vertueux que la moyenne nationale, mais il perd quand même 400.000 M2 chaque année à cause des fuites. Régis Annebique est le directeur de Véolia, à Boulogne : "On a remis l'accent sur la recherche de fuites en remettant à niveau des installations et en remplaçant les vieilles canalisations, plus fuyardes."

"Et puis, nous utilisons des technologies innovantes, comme des sondes acoustiques, poursuit Régis Annebique. Cela nous permet d'être plus réactifs sur les fuites. Nous avons aussi testé la recherche canine, en formant des chiens à la détection du chlore. Les expérimentations ont montré une vraie efficacité."

De nouvelles sources d'eau ?

Dans le Boulonnais, le défi est aussi de trouver d’autres sources d'approvisionnement, pour l’eau potable, pour l’agriculture et pour les industriels. Régis Annebique étudie trois hypothèses, avec la Communauté d'agglomération du Boulonnais : "Nous travaillons sur la réutilisation des eaux usées traitées qui sortent des stations d'épuration, sur le dessalement de l'eau de mer (ce qui est un peu plus prospectif) et sur la valorisation des eaux des carrières du bassin de Marquise. Pour toutes ces catégories d'eau, il nous faut bien comprendre les quantités, la qualité, et les usages possibles." Des études sont en cours.

Rien que dans les carrières du bassin de Marquise, il y aurait 10 millions de mètres cubes, soit l’équivalent de la consommation annuelle du Boulonnais. Mais cette eau est surtout présente en quantité l’hiver alors que le besoin est crucial en été.

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