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Amboise : la Sepant et la Confédération paysanne s'opposent à l'artificialisation de terres à la Boitardière

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La Société d'études, de protection et d'aménagement de la nature en Touraine (Sepant) et la Confédération paysanne dénoncent l'artificialisation de 112 hectares sur la zone d'activités de la Boitardière, à Amboise.

La zone d'activités de la Boitardière, à Amboise, doit s'étendre sur 112 hectares supplémentaires. La zone d'activités de la Boitardière, à Amboise, doit s'étendre sur 112 hectares supplémentaires.
La zone d'activités de la Boitardière, à Amboise, doit s'étendre sur 112 hectares supplémentaires. - Cté de C. Val d'Amboise

C'est un dossier qui ravive les oppositions entre défenseurs de l'environnement et les collectivités locales. L'artificialisation de 112 hectares de terres, dans le cadre du développement de la zone d'activités de la Boitardière, à Amboise, inquiète la Sepant (Société d'études, de protection et d'aménagement de la nature en Touraine) et la Confédération paysanne. Les deux organisations ont d'ailleurs envoyé une lettre ouverte au président de la communauté de communes du Val d'Amboise, pour demander le retrait de ce projet.

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Des espaces agricoles et naturels menacés

L'extension de la zone d'activités de la Boitardière, pourtant votée dans le plan d'urbanisme local intercommunal (PLUi) en février 2020, pose notamment des problèmes environnementaux. "L'artificialisation massive des sols contribue au déstockage du carbone qui y est contenu et donc à l'augmentation des gaz à effet de serre", s'inquiète Pierre Richard, président de la Sepant. "On a également identifié un nombre important d'espèces emblématiques de la faune sauvage, dont des espèces protégées, comme la pie-grièche, le loriot, ou un papillon très rare, l'Azuré du Serpollet"

La Confédération paysanne critique également le fait que des terres agricoles soient utilisées pour ce projet commercial et industriel. "Il est indispensable de protéger les terres agricoles et leur vocation alimentaire, pour assurer la résilience de nos territoires", écrit ainsi le syndicat agricole dans la lettre ouverte. Avec la Sepant, ils dénoncent par ailleurs un PLUi en contradiction avec le schéma de cohérence territoriale (SCoT) qui prévoit une limite de 90 hectares pour le développement économique du Val d'Amboise, sur la période 2018-2030.

Des travaux qui ne peuvent pas être suspendus

Le président de la communauté de communes, Thierry Boutard, a déjà suspendu le projet de panneaux photovoltaïques sur 12 hectares de la Boitardière. Mais l'édile, également maire d'Amboise, ne peut pas modifier le PLUi d'un coup, ni suspendre les travaux. "Les contrats avec les entreprises sont déjà passés. Et moi, d'un claquement de doigts, je devrais tout arrêter et payer les entreprises avec des pénalités ? Je ne peux pas engager la collectivité. Ce n'est pas mon argent, c'est celui du contribuable", plaide-t-il.

Thierry Boutard convient que le PLUi a été voté trop rapidement et rappelle qu'il hérite des choix de ses prédécesseurs. Pas question pour autant d'annuler le projet d'extension de la zone d'activités. "Nous sommes le deuxième bassin économique. Je crois que l'intérêt d'un élu, c'est aussi de proposer de l'emploi. Mais je ne peux pas construire des entreprises dans le ciel, ni leur demander de s'installer n'importe où", estime le président de la communauté de communes, qui se dit tout de même prêt à discuter avec la Sepant et la Confédération paysanne.

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