A Aubusson, les jardins partagés reprennent vie

À partir du 1er avril, les habitants dépourvus de jardin mais aussi les associations pourront commencer à planter leurs légumes aux jardins de La Chassagne à Aubusson. La mairie a décidé il y a trois ans de donner une seconde vie à cet espace de 7 500 mètres carré, quasiment laissé à l'abandon.

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"Il y avait un potentiel"

Ces jardins existent depuis une cinquantaine d'années. "C'était d'abord des jardins ouvriers. Ils étaient un peu laissés en désuétude et n'étaient presque plus exploités. Quelques familles avaient encore deux ou trois parcelles. Il y avait un potentiel avec toute cette surface. On s'est dit qu'il fallait les améliorer ", explique Stéphane Ducourtioux, le maire d'Aubusson. Alors la municipalité a décidé de nettoyer les déchets laissés sur le site, de retravailler le sol et d'installer des arrivées d'eau.

Les habitants qui ne disposent de jardin chez eux, peuvent louer ici une parcelle de 50 à 150 m2. Il en reste encore cinq à dix à attribuer. Des parcelles sont également réservées pour les associations qui seraient intéressées. Il faut se rapprocher de la mairie.

"Créer de l'échange, du lien, et de l'entraide"

Jean-Pierre Gauthier habite les HLM de la Chabassière. Depuis neuf ans, ce retraité jardine ici. Il a vu les jardins se dégrader alors il se réjouit de retrouver un espace tout propre. Il cultive des courgettes, des haricots, de la salade, ou encore des betteraves rouges, mais ce qu'il aime surtout, c'est partager :  "L'année dernière, j'ai donné pas mal de haricots à une ou deux personnes qui n'en avaient pas, à mes parents, à mes sœurs. Je fais ça pour tout le monde, j'ai le plaisir de donner."

Et c'est justement le but de ces jardins partagés: "créer de l'échange, du lien, et de l'entraide. Chacun peut aider l'autre et pourquoi pas après partager ses cultures", raconte Nadine Hagenbach. La mairie souhaite que ces jardins bénéficient à l'ensemble des habitants d'Aubusson qui n'auraient pas d'espace extérieur chez eux. "Ici, on parlait des jardins turcs. La plupart des jardiniers présents étaient de la cité Chabassière, et pour la plupart d'origine turque. L'idée était d'ouvrir des jardins familiaux qui ne soient pas réservé qu'à la proximité mais aussi que les habitants du centre-ville en bénéficient", explique Nadine Hagenbach.