2022 en Berry : la sécheresse s'installe une fois encore

Cette année, le Berry a eu soif. Très soif. Une sécheresse quasi sans précédent a frappé l'Indre et le Cher.

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Dès le mois de mars, la direction départementale des territoires dans l'Indre alertait sur la situation : la faute à un hiver pas assez pluvieux et un printemps sec et chaud. Au premier trimestre, les préfectures s'inquiètent du déficit de pluie : 60% de précipitations en moins par rapport à la moyenne habituelle.

Dès avril, les préfectures du Cher et de l'Indre prennent des arrêtés pour préserver l'eau de certains bassins. Très vite, tous sont concernées, certains passant même les seuil d'alerte, d'autant qu'en mai, au manque d'eau s'ajoute une vague de grosse chaleur précoce.

Cette sécheresse n'est pas sans conséquence : la végétation souffre, les étangs de Brenne se réduisent comme peau de chagrin, les cultures végètent, les pisciculteurs et les apiculteurs sont catastrophés, les céréaliers voient leur rendements chuter de 30% en moyenne.

Les préfectures mettent en place des mesures drastiques : les particuliers doivent se restreindre et les professionnels sont sommés de faire de gros efforts. Les sirops Monin par exemple annoncent innover pour réduire leur consommation d'eau de 80%.

Une sécheresse qui oblige à s'adapter

Face à ces épisodes amenés à être récurrents, les forestiers prennent les devants en plantant de nouvelles espèces dans nos forets.

Les agriculteurs travaillent à de nouveaux schémas, testent de nouvelles semences plus adaptées et moins gourmandes en eau.

Les pompiers, qui doivent faire face à davantage de feux, plus tôt dans la saison, s'entrainent en Brenne, sur des terrains proches du maquis.

Les propriétaires forestiers reçoivent des formations pour apprendre à mieux gérer et entretenir leur parcelle et à ménager des allées coupe-feux.

La question du partage de la ressource se pose. Dans le Cher, des militants anti-bassinnes s'opposent à la création de bassin de rétention d'eau, voire de pompage dans les sols, pour alimenter les cultures plus tard, quand les restrictions seront en place.

Se pose aussi la question de la qualité de l'eau et de l'approvisionnement en eau potable.

A Belleville, dans le Cher, le fonctionnement de la centrale nucléaire, sur les rives de la Loire, n'est pas impacté par la baisse du début du fleuve. Mais les militants de l'association Sortir du Nucléaire 18, s'inquiète du partage de la ressource et réclament que d'autres énergies soient développées.