Exonérations, rééchelonnement : ce que l'État prévoit pour aider les ostréiculteurs manchois

C'était un cadeau dont les professionnels du monde ostréicole se seraient bien passés. Entre Noël et le jour de l'An, la contamination au norovirus d'huîtres destinées à la vente avait provoqué une véritable crise pour les ostréiculteurs. Dans la Manche, seul un secteur au niveau de Saint-Vaast-la-Hougue se voyait interdit de vente, en raison des risques de gastro entérite pour le consommateur, mais par effet d'amalgame, c'est la vente dans tous les bassins de production, y compris sur la côte ouest du Cotentin, qui s'était effondrée, et avec, le chiffre d'affaires pour des professionnels déjà touchés par la tempête Ciaran et par la prédation des araignées de mer.

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Dès le mois de janvier, l'État indiquait qu'il serait "au rendez-vous pour apporter le soutien financier et fiscal à chaque entreprise touchée", selon les mots du secrétaire d'État chargé de la mer, Hervé Berville. Trois mois plus tard, les mesures envisagées ont été présentées mercredi 17 avril.

Des mesures à court et plus long terme

La première prévoit l'exonération de redevance domaniale à hauteur de 90% pour les ostréiculteurs et la mise en œuvre de travaux d'assainissement en urgence. Deuxième axe de travail, la possibilité pour les professionnels de bénéficier d'un rééchelonnement de leurs dettes ou de prêts de trésorerie à taux préférentiel. Enfin, et à plus long terme, la promesse d'un contrat "Eau-Climat" avec dix millions d'euros investis pour améliorer la qualité des eaux sur les bassins versants aboutissant aux parcs à huîtres.