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Vers une crise de vocation chez les intervenants à domicile toujours aussi invisibles

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Les intervenants à domicile du Gard et de l'hexagone toujours aussi invisibles. Leur implication pour le confinement du printemps dernier aurait pu laisser croire à une revalorisation de leur profession. À l'orée du second, toujours rien malgré une crise sanitaire qui les sollicite toujours plus.

Les invisibles prennent la parole. Les invisibles prennent la parole.
Les invisibles prennent la parole. - Corinne Boutry

Les oubliées du Segur de la santé. Les aides à domicile ou des auxiliaires de vie sociale qui travaillent - sans beaucoup de reconnaissance - auprès de nos aînés. Des "intervenants à domicile invisibles" comme ils se définissent eux-mêmes. Un seul chiffre, une personne recrutée au moment où l'on parle, devra attendre 12 ans pour être payée au-dessus du SMIC. Quelle reconnaissance pour des salariées entièrement dévouées à leur profession ?

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31 ans de dévouement qui ne résonne pas dans le porte-monnaie

Corinne Boutry, 31 ans de service et un salaire "bien loin d'être mirobolant" est assez emblématique de ces "invisibles". Elle s'occupe d'une dizaine de personnes dont "certaines avec de très lourds handicaps". Un travail - une vocation - de tous les jours, s'enthousiasme-t-elle. "O_n en apprend encore malgré l’expérience pour aider nos clients_". Que serait le suivi des soins sans Corinne et ses collègues ? "Heureusement, il y a la reconnaissance des familles, pour le reste : rien ou pas grand chose".

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Les intervenants à domicile, les invisibles par deux fois

Sollicités, comme l'ensemble des personnels soignants, même s'ils interviennent dans le social, les intervenants à domicile sont "les oubliés du 1er confinemen_t". Avec le deuxième, les salariées de Vivadom, sont également sur le terrain, et "la reconnaissance ne semble toujours pas être au rendez-vous", déplore Corinne Boutry. 31 ans de service pour une femme "venue de tout à fait autre chose et qui sait pour quoi elle se lève le matin_".

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Les plus âgées ont la vocation, les plus jeunes s'en vont rapidement

Intervenant à domicile, un métier "difficile et peu rémunérateur" indique Elsa Marchand. Responsable de secteur chez Vivadom, elle constate une crise de la vocation certaine. "Quand elles touchent du doigt, les difficultés de ce métier, même embauchées, les plus jeunes s'en vont rapidement". Une crise du recrutement qui ne pourra pas s'arranger alors qu'une salariée "cdisée aujourd'hui devra attendre 12 ans avant d'être payée au SMIC".

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Comme beaucoup de professionnels du secteur, Guillaume Natton, directeur de Vivadom, qui emploie près de 800 salariés pour 6.000 à 7.000 clients, a rejoint le #essentielles qui réclame "une meilleure reconnaissance des intervenants à domicile toujours aussi invisibles".

Elsa Marchand et Corinne Boutry, salariées de Vivadom.
Elsa Marchand et Corinne Boutry, salariées de Vivadom. © Radio France - Ludovic Labastrou

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