Va-t-on vers la fin du modèle allemand?

Retrouvez l'interview en intégralité d'Henrick Uterwedd, de l'institut franco allemand de Ludwigsburg

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Retrouvez l'interview en intégralité de Bertrand Koebel, de la faculté de sciences économiques de Strasbourg

La situation en Grèce et les relations franco-allemande: deux points sont au programme de la rencontre entre Angela Merkel et François Hollande ce vendredi à Strasbourg. Le président du parlement européen, Martin Schulz sera de la partie, tout juste rentré d'un déplacement en Grèce.

L'Allemagne a pour elle une économie qui se porte bien mieux que la plupart des économies voisines, avec un taux de chômage inférieur à 5%, une croissance revue à la hausse pour 2015, plus 1,5%, et une dette publique qui recule. Mais le modèle est remis en cause par certaines économistes à l'intérieur même du pays.

"Les Allemands ne sont pas responsables des déboires grecs"

Marcel Fratzscher, parle ainsi d'un pays en «déclin» qui «vit sur ses acquis» . En cause, «le manque d'investissements» ou encore l'effondrement démographique.«L'Allemagne est en voie de redevenir l'homme malade de l'Europe. L'Allemagne se proclame modèle du monde mais l'orgueil précède la chute». ** Mais le modèle allemand a fait ses preuves, conteste Henrick Uterwedd, chercheur à l'institut franco allemand de Ludwigsburg, il y a quelques adaptations, des améliorations à apporter. Henrick Uterwedd qui souligne aussi que "le modèle allemand n'est pas la cause des déboires grecs, même si certains aiment rejeter la faute sur les autres, surtout sur les Allemands."

Les Grecs quant à eux ont décidé de ne plus suivre la cure d'austérité imposée par l'Europe pour réduire la dette du pays. Entre 2009 et 2013, le salaire dans les entreprises privées a baissé de 20%, en 2014, le taux de chômage dépassait les 25%: la population a dû faire de gros efforts, et pourtant le poids de la dette reste énorme.* "Certains pensent que les Grecs seuls ne pourront pas assumer le poids de la dette"* , explique Bertrand Koebel, professeur à la faculté de sciences économiques de Strasbourg. "Les Allemands pensent avoir raison, les Grecs aussi, il va falloir se mettre autour d'une table pour trouver une solution."