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Une enquête populaire sur la qualité des services publics menée quartier de la Rabaterie, à Saint-Pierre-des-Corps

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Après avoir mené une enquête sur le rapport des populations aux services publics dans le nord-ouest du département le mois dernier, l'association Convergences services publics 37 a lancé le même type d'enquête, quartier de la Rabaterie, à Saint-Pierre-des-Corps, en cette fin de mois de mars.

L'association Convergences services publics 37 et l'association Naya ont été à l'initiative de cette enquête populaire L'association Convergences services publics 37 et l'association Naya ont été à l'initiative de cette enquête populaire
L'association Convergences services publics 37 et l'association Naya ont été à l'initiative de cette enquête populaire © Radio France - Arthur Fradin

Etes-vous satisfait de vos services publics ? Après une grande enquête populaire menée début février dans le nord-ouest du département, c'est la question que l'association Convergences services publics 37 est venue poser à des habitants de la Rabaterie, à Saint-Pierre-des-Corps, ce mercredi 27 mars. L'occasion de recenser les difficultés rencontrées.

Pour Marco et Tatiana, deux jeunes parents d'un tout petit bébé : "il n'a même pas un mois", les problématiques s'accumulent. "Ca fait des mois que l'on est à la recherche d'un logement", confie Tatiana, obligée de vivre chez sa mère, avec le petit. Ajoutez à cela qu'elle ne pourra pas imaginer aller travailler à la fin de son congé maternité, car "il n'y a pas de places disponibles à la crèche !" Pour Patrick Hallinger, le président de Convergences services publics 37, cet exemple est révélateur : "On a tendance à caricaturer, à dire que telle ou telle personne ne veut pas travailler ! Alors qu'on le voit, dans ce cas précis, parfois, il y a les enfants à garder, on ne peut pas faire autrement !"

Pas de places en crèche, critiques sur le réseau de transports

Alcény, qui tient par la main sa petite fille qui joue avec sa poupée, a lui aussi des difficultés, pour trouver un boulot. "Je suis soudeur, mais pour le moment, je n'ai pas mon permis. Comme la plupart des jobs qu'on me propose sont en banlieue de Tours, dans des zones industrielles, et que je ne peux pas m'y rendre en transport en commun, je ne peux pas bosser. J'aimerais bien pourtant... financièrement, c'est la galère".

Stéphanie Kouassi, référente à l'insertion socio-professionnelle au sein de l'association Naya, qui participe également à cette enquête populaire, embraye : "Beaucoup de personnes ne savent pas faire le lien avec : qu'est-ce qu'un service public, et se disent... tout va bien ! Mais quand on est dans les définitions, les transports, le logement, les impôts, les rendez-vous CAF, tout de suite, les langues se délient. Avec la dématérialisation, par exemple, il y a très peu d'accompagnement. Il y a les problématiques de garde d'enfants, de santé mentale pour les seniors. Tout le monde lutte pour les droits, l'accès à l'éducation. On est là pour recréer du lien, pour permettre de meilleurs échanges".

Environ 500 témoignages écrits recueillis

Une réunion publique basée sur les résultats de cette enquête populaire, qui a réuni environ 500 témoignages écrits et une centaine de témoignages oraux, est envisagée pour le mois de juin prochain, entre élus et habitants. Les associations vont prendre un mois pour rassembler les informations, avant de remonter les résultats à des élus, notamment des députés. "On veut que ça participe au débat national, et pourquoi pas ramener des gens de la Rabaterie à l'Assemblée Nationale l'année prochaine, pour discuter, évoquer leur situation !", s'enthousiasme Patrick Hallinger. "C'est la cohésion de toute la société qui est en jeu !", ajoute-t-il.

Parmi les pistes étudiées pour recréer ce fameux lien autrefois beaucoup plus présent, "une vraie présence policière, de terrain, et pas que de passage en voiture", suggère un habitant. Pour un autre riverain, "il faut remettre des médiateurs !  On n'en a pas un seul, on est 17.000 habitants ! Vous allez aux Sanitas, à Tours-Nord, il y en a ! A Guingamp, ils ont 8.000 habitants, ils en ont une cinquantaine ! Et arrêtons de ne parler que de l'insécurité : la population a besoin qu'on lui donne du boulot, c'est ça le cœur des problèmes".

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