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Un "Ehpad’s day" en Mayenne pour recruter et changer l’image des maisons de retraite

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C'est une première en Mayenne, les maisons de retraite de Montsûr, Martigné-sur-Mayenne et Alexain organisent, ce jeudi 15 novembre, un Ehpad's Day. Le jour des Ehpads en anglais, pour faire face à une pénurie de candidats dans le secteur et changer l’image des établissements.

Avec l'"Ehpad's day", les établissements veulent redorer l'image des maisons de retraite. Avec l'"Ehpad's day", les établissements veulent redorer l'image des maisons de retraite.
Avec l'"Ehpad's day", les établissements veulent redorer l'image des maisons de retraite. © Maxppp -

Non les maisons de retraite ne sont pas des mouroirs. Voilà le message que veut faire passer Morgane Lecoq, la directrice des Ehpads de Montsûr, Martigné-sur-Mayenne et Alexain en Mayenne. Avec ses équipes, elle organise donc un "Ehpad’s day", le premier dans le département, sorte de forum des métiers pour valoriser le secteur et redorer un peu l’image des maisons de retraite. 

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Toute la matinée de ce jeudi 15 novembre, des classes de collèges et lycées vont ainsi venir visiter la maison de retraite de Montsûr où les professionnels vont leur présenter leur métier. L'après-midi, les jeunes et les demandeurs d’emplois pourront venir déposer leur CV et même passer un jobdating, de 14h à 16h.

Animatrices, infirmières mais aussi responsables qualité 

Aujourd'hui, par exemple, c'est atelier chanson à l'Ehpad de Martigné-sur-Mayenne. Atelier animé par Valérie Lemétayer. Mais n'allez pas lui dire qu’elle fait seulement "la récré des petits vieux" car son métier, c’est bien plus que cela. "On a des objectifs qui vont bien au-delà d’une récréation. Ça peut être des activités très variés comme des ateliers pâtisserie mais aussi faire des rencontres avec des enfants de la commune, ou aller dans des bibliothèques, des musées pour créer, garder du lien avec l’extérieur", explique cette ancienne aide-soignante, reconvertie.  

Mettre de la vie donc, voilà un des métiers peu connus des Ehpads. En général, on pense seulement aux aides-soignantes et infirmières, comme Lucille Pirot, très fière de travailler ici, malgré le contexte un peu glauque pour certains de la maison de retraite. "C’est vrai que c’est parfois triste, explique la jeune titularisée. On accompagne les gens dans leur fin de vie, ça peut être dur, mais c’est aussi très enrichissant d’être à leur contact. Ils arrivent chez nous généralement en perte d’autonomie mais pas forcément avec des pertes cognitives donc on peut discuter, ils ont un vécu super intéressant." Un lien particulier aux patients et à leurs familles que Lucille apprécie et qui "compense" le manque "d’actes techniques qu’on pratique plus en milieu hospitalier". Elle aime aussi le lien avec les médecins mais à distance, ce qui responsabilise plus les infirmières.

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"On est au service des résidents, c’est ce qui nous porte"

Mais certains employés sont moins au contact des résidents. C’est le cas de Catherine Besnier, la responsable qualité. Son job, c’est d’améliorer la vie dans l’établissement. Pour les personnes âgées comme pour les salariés. "Par exemple aux repas, certains résidents ont besoin de plus de temps pour manger. _Mon travail est de trouver comment notre organisation du travail puisse être en adéquation avec ce besoin de la personne âgée__._"

Un travail avec les équipes donc, mais toujours « au service des patients, précise Catherine Besnier, ancienne animatrice qui a évolué en interne elle aussi. "C’est ce qui nous porte."

Un secteur qui n’attire plus

Et puis il y a aussi tous les métiers plus classiques de ce genre d’établissements : cuisinier, blanchisseuse, comptable etc. Et il y a du travail mais ce secteur de la vieillesse a du mal à recruter. Morgane Lecoq, la directrice des trois Ehpads de Montsûr, Martigné-sur-Mayenne et Alexain parle même d’une pénurie de candidats. "En ces temps difficiles, où l’image des Ehpads est mise à mal, confirme la patronne, on fait face à _une pénurie importante depuis au moins deux ans__. Surtout pour la période estivale, lors des congés annuels de nos salariés, on a du mal à boucler nos plannings. On s’y met d’ailleurs dès janvier."_

Peut-être une question "de génération", analyse Morgane Lecoq. "_On peut comprendre que ces métiers où l’__on travaille le jour comme la nuit, la semaine comme les week-ends,_ peuvent rebuter, mais on a des valeurs et _on a du travail.__"_ Pour vous donner une idée, à l'année, sur les trois établissements, elle emploie plus de 20 contractuels. Le forum de ce jeudi, et la visite des collégiens et lycéens de la région sera donc l’occasion, peut-être, de susciter des vocations. 

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