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Supprimer les aides sociales aux familles de délinquants : une menace efficace

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Supprimer les aides sociales aux familles de mineurs délinquants, la mesure votée il y a un peu plus d'an au conseil municipal de Valence (Drôme) avait fait naître une polémique. Mais un an après, le bilan de cette mesure controversée est positif pour le maire de Valence.

Près de trente familles ont été convoquées par le conseil des droits et des devoirs et mises en demeure d'appliquer des mesures éducatives, toutes s'y sont pliées. Il n'y a pas eu besoin de supprimer les aides ensuite.  Près de trente familles ont été convoquées par le conseil des droits et des devoirs et mises en demeure d'appliquer des mesures éducatives, toutes s'y sont pliées. Il n'y a pas eu besoin de supprimer les aides ensuite.
Près de trente familles ont été convoquées par le conseil des droits et des devoirs et mises en demeure d'appliquer des mesures éducatives, toutes s'y sont pliées. Il n'y a pas eu besoin de supprimer les aides ensuite. © Radio France - Nathalie de Keyzer

La délibération a été votée par la majorité municipale de Valence le 14 décembre 2020. Le conseil validait la possibilité de supprimer des aides sociales et municipales aux familles de mineurs délinquants afin de lutter contre les violences urbaines. La polémique avait largement dépassé les frontières de la ville puisque la défenseure des droits avait été saisie par la députée LREM Mireille Clapot. Et le ministre de la santé Olivier Véran s'était dit " scandalisé"  par cette mesure. 

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Bilan positif 

Mais un an après qu'en est il ? Combien de familles ont été concernées par cette sanction ? "Aucune" affirme sereinement le maire Nicolas Daragon.  "La menace a suffit, il n'y a pas eu besoin d'aller jusque-là", selon le maire de Valence.

Près de trente familles ont été convoquées devant le conseil des droits et des devoirs de la ville, et à chaque fois brandir la menace de la sanction a suffi selon le maire LR. "Il leur a été demandé d'appliquer des mesures éducatives et toutes s'y sont conformées" et les choses sont rentrées dans l'ordre. Aucune aide municipale supprimée donc, mais le maire rappelle qu'un autre levier est à la disposition de l'agglomération pour lutter contre les nuisances dans les quartiers sensibles : "On expulse sans hésiter des logements sociaux, les familles dont les jeunes ou les parents sont des fauteurs de troubles".

130 expulsion en sept ans 

Mais là aussi brandir la menace de la sanction fonctionne. Annie-Paule Tenneroni la présidente de Valence Romans Habitat (l'office public du logement de l'agglo) avance pour preuve les chiffres : "plus de 1800 locataires ou familles convoqués, 450 mises en demeure et seulement 130 expulsions depuis 2014". Pour certains le simple fait d'être convoqué suffit donc à remettre les choses dans le bon sens précise l'élue. 

Il faut dire que Valence Romans Habitat a beaucoup investi dans la prévention et la médiation avec la création d'une direction de la sécurité et de la proximité. "Pour marcher sur les deux jambes : prévention et sanction" conclut la présidente de Valence Romans Habitat.                           

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