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La relance éco : "le Petit Carré Français" made in Auvergne deviendra grand

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L'entreprise "Le Petit Carré Français" créée en 2017 par un jeune couple puydômois vend des produits démaquillants sur internet. Sollicité pendant l'épidémie de Coronavirus pour fabriquer des masques, elle a profité de ce marché inattendu pour se faire connaitre dans la région.

Anaïs Tortel cofondatrice de l'entreprise "le petit carré français" Anaïs Tortel cofondatrice de l'entreprise "le petit carré français"
Anaïs Tortel cofondatrice de l'entreprise "le petit carré français" © Radio France - Jean-Pierre de Mongelas

"Nul n'est prophète en son pays", l'adage peut s'appliquer au "Petit Carré Français". Cette société installée à Saint- Genès-Champanelle, une commune de 3.600 habitants dans la chaîne des Puys, est plus connue à Paris ou à l'étranger que dans l'agglomération clermontoise. 

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Créée en 2017 par Anaïs Tortel et son compagnon Damien Tinel, elle vend sur internet une centaine de produits référencés tels que des lingettes démaquillantes lavables bio, des cosmétiques solides ou encore des accessoires zéro déchet comme des brosses à dents à tête interchangeable ou des pailles en bambou, des produits écologiques et biologiques fabriqués en France. 

La marque est vendue dans 350 boutiques dans 87 pays avec des grandes marques telle que L'Oréal comme clients. "Au départ on avait la tête dans le guidon et on s'est plus occupé de l'aspect numérique que de la communication locale", explique Damien Tinel. 

D'ailleurs, pour trouver les locaux il faut y mettre un peu de bonne volonté. La société est installée dans les 100 m2 de l'ancienne agence postale du village. Pas d'enseigne au-dessus de la porte, juste une boite aux lettres. 

Anaïs Tortel et Damien Tinel cofondateurs de la société " Le petit carré français"
Anaïs Tortel et Damien Tinel cofondateurs de la société " Le petit carré français" © Radio France - Jean-Pierre de Mongelas

23.000 masques fabriqués en urgence

L'épidémie de Coronavirus n'a pas eu que des effets négatifs pour l'entreprise, certes son chiffre d'affaire s'est effondré de 50% et les clients se sont raréfiés, mais "le Petit Carré Français" a eu la chance d'être sollicité par Clermont Auvergne Métropole et le Crédit Agricole pour fabriquer 23.000 masques en urgence. 

En quelques jours, du personnel supplémentaire a été recruté et la mairie a prêté la maison des associations pour installer les machines à coudre et les couturières. Ainsi, les masques étiquetés "Le Petit Carré Français" ont fait le tour des communes de la Métropole contribuant à faire connaitre un peu mieux cette jeune société. "On commence à être connu parce qu'on a fait des masques de bonne qualité, on a eu un très bon retour de la population, le bouche à oreille a bien fonctionné. La vente de masque a permis de traverser la crise sans trop de dommage", poursuit Damien Tinel. 

En quête de nouveaux locaux

Si les bénéfices ont été quasi nuls avec la vente des masques aux collectivités, en revanche, la marge bénéficiaire dégagée par les ventes via internet a permis d'embaucher deux personnes qui étaient en CDD et d'envisager d'investir dans de nouveaux projets. 

D'ailleurs, le couple aujourd'hui un peu à l'étroit cherche à s'installer dans des locaux plus grands toujours près de la nature qu'ils ne veulent pas quitter. "On veut un bâtiment qui nous ressemble, qui soit éco-responsable, relativement autonome pratique et optimisé. Le but n'est pas d'avoir un hangar de 15 mètres de hauteur à chauffer été comme hiver", précise Anaïs Tortel, co-fondatrice de la société. 

Alexia couturière salariée de l'entreprise "le petit carré français"
Alexia couturière salariée de l'entreprise "le petit carré français" © Radio France - Jean-Pierre de Mongelas

On cherche des locaux plus grands pour développer notre activité mais on aimerait bien rester dans un environnement naturel

Anaïs et Damien fourmillent de nouvelles idées. En 2021, ils vont lancer de nouveaux produits cosmétiques sur le site lepetitcarrefrancais et espèrent qu'ils rencontreront le même succès que le soin démaquillant solide à base de cacao qu'ils ont mis au point l'an dernier. Ils ont conçu eux même la recette sur un coin de table de la cuisine pour répondre aux besoins personnels d'Anaïs alors enceinte. Une belle réussite commerciale bien aidée par le site "Yuka", l'application mobile qui scanne les produits de consommation pour traquer les perturbateurs endocriniens leur a mis la meilleure note possible. 

Un objectif ambitieux 

Pour faire face à cette réussite et maîtriser au maximum les process de fabrication, les deux jeunes dirigeants vont dans un premier temps essayer avec l'aide de la mairie de réaliser une extension de leurs locaux pour installer un laboratoire destiné à fabriquer les produits cosmétiques qu'ils créent. 

Après une première année qui a vu leurs ventes augmenter de 360%, ils se sont fixés l'objectif ambitieux d'atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires dans les deux ans à venir. Assurément, avec de telles ambitions, "Le petit carré français" deviendra grand.

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