Reims : Brigitte Macron inaugure un institut de réinsertion pour les personnes sorties du monde du travail

Un institut de réinsertion de personnes sorties du monde du travail a été inauguré, ce lundi, à Reims (Marne), par Brigitte Macron et Bernard Arnault, PDG de LVMH qui finance la conception de ce centre. C'est le cinquième de ce genre, en France, à être épaulé par le groupe de luxe, après ceux de Valence (Drôme), Roubaix (Nord) ou encore de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

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"Tous les matins, vous savez pourquoi vous vous levez" - Brigitte Macron

La Première dame soutient ce projet d'école de "la troisième chance", comme elle l'a dit, ce lundi. "Le travail est épanouissant et c'est par le travail qu'on peut arriver à s'accomplir", a-t-elle estimé en présence de Bernard Arnault. "Pas mal de personnes qui passent par les instituts LIVE avaient un petit peu perdu la sociabilité avec les autres, poursuit la Première dame. Et très vite, ils se donnent leurs numéros de téléphone, ils s'aident mutuellement, ils vont prendre des pots ensemble, ils organisent des choses et à chaque promo, il y a quelque chose qui se passe. Et je suis très contente de ça parce qu'ils avaient parfois des petits problèmes à communiquer."

Le principe : 18 semaines de cours théoriques dont deux semaines d'insertion professionnelle pour chaque personne qui doit avoir au moins 25 ans et avoir fait sa scolarité jusqu'en 3ème. Selon les statistiques de l'association LIVE, 80% des personnes qui y passent trouvent un emploi ou une formation qui mènent à un nouvel emploi.

Près de 80% de retour à l'emploi

C'est l'un des objectifs affichés par Bernard Arnault : 80% de retour à l'emploi pour les personnes qui passent par les instituts LIVE. Certains étaient aide-soignants ou ont travaillé dans la restauration. "J'ai eu des soucis au dos après un accident de travail qui font que je ne peux plus être aide-soignante et je devais me reconvertir, raconte Laura, une Rémoise. Mais avec le COVID et d'autres problèmes, je n'ai pas trouvé mon chemin. Je ne savais pas quoi faire d'autre en fait puisque j'ai toujours fait qu'être soignante donc." De son côté, Fatima, originaire de région parisienne, était aidante, a suivi sa mère pendant 3 ans, sans beaucoup de perspectives pour changer de voie. Aujourd'hui, elle s'occupe d'une auto-école, quand Laura affirme qu'elle voudrait devenir conseillère en insertion professionnelle. Des parcours qu'elles ne pouvaient imaginer quelques semaines en arrière.

Pour Fatima, les journées pouvaient se limiter "entre le jogging et le pyjama". De son côté, Laura "ne voyais pas quoi faire, comment faire. En fait, j'arrêtais, je ne faisais plus rien, j'étais immobile", raconte l'ex aide-soignante.