Quatre salariés réquisitionnés, les forces de l'ordre sur place à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher

Les forces de l'ordre, gendarmes mobiles et CRS, sont arrivés sur place à 4h du matin à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher pour permettre l'entrée sur site de quatre salariés, réquisitionnés jeudi soir. Trois sont opérateurs, et ont dû commencer le travail à 5h, le dernier, chef de quart prenait à 4h45. Une mesure prise par le ministère de la transition énergétique pour débloquer l'achenminement en kérosène des aéroports parisiens. Ce vendredi matin, l'approvisionnement de l'Ile-de-France a redémarré, selon le gouvernement.

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D'après la CGT sur place, Il s’agit de quatre salariés chargés de la livraison de kérosène , pour permettre l’approvisionnement des aéroports parisiens, jugés " critique" selon le ministère de la Transition énergétique."Le pompage a redémarré" et "cela permet d'approvisionner l'Ile-de-France", a déclaré la ministre, interrogée par RMC. "Ce sont des réquisitions ultra-ciblées, on parle de trois ou quatre salariés qui doivent prendre leur service", a ajouté la ministre.

"On a des collègues qui ont reçu une réquisition chez eux à leur domicile hier soir, ils ont reçu la gendarmerie à leur domicile devant leurs familles, devant leurs enfants, pour se voir notifier l'obligation de venir travailler ce matin, sous forme de réquisitions. Ils sont réquisitionnés dans le cadre du transfert de jet [kérosène] pour les avions. Ce n'est pas pour les véhicules de secours, pour les urgences, mais bien pour faire voler des avions", explique David Guillemard à notre journaliste de France Bleu Normandie.

"On a eu la chance ce matin de voir arriver les CRS et les gendarmes pour nous parquer comme des moutons, et laisser rentrer nos quatre collègues dans l'entreprise", ajoute le délégué CGT chez TotalEnergies.

"On ne peut pas faire grand-chose, on ne comprend pas ce déploiement de force, étant donné que les gens réquisitionnés, on sait qu'ils doivent rentrer, on les aurait laissés entrer, on n'est pas là pour faire des histoires, on ne comprend pas ce déploiement de force pour si peu", pointe du doigt David Guillemard. "On a montré depuis le début du conflit que l'entreprise n'est pas bloquée, que tout le monde rentrait, tout le monde sortait de l'entreprise. Il n'y avait aucune raison de voir toutes ces forces de l'ordre ce matin."

Une Assemblée Générale est prévue à 13h. "La grève est reconduite à priori, Ce n'est pas cinq CRS qui vont nous faire arrêter la grève, la raffinerie ne va pas redémarrer. Le transfert de kérosène va se faire, et puis après la grève va continuer tranquillement. Ils auront pris leur kérosène, ils n'auront plus rien à prendre chez nous donc la grève va se poursuivre tranquillement", explique David Guillemard.