PSA-Poissy : postes supprimés, production à l'arrêt

Il n'y aura plus d'équipe d'emboutissage la nuit et les vendredis, samedis et dimanches à l'usine PSA de Poissy (78). La direction justifie les** 98 suppresions de poste** par une baisse des pièces frappées : - 35 % sur la période 2013 - 2015. La CGT y voit une première attaque avant la fusion des deux lignes de production en une seule à partir du mois de janvier prochain. En mars, 684 salariés avaient déjà été retirés de la ligne de montage de la Peugeot 208 vouée à la fermeture en janvier. 700 ouvriers seront alors privés de leur outil. Les salariés éprouvent un sentiment de déjà-vu. Ils ont l'impression d'être les acteurs d'un mauvais *remake * de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois en octobre 2013.

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Chômage forcé, intérimaires virés

Hormis les suppresions de poste, les salariés connaisent aussi des périodes de chômage forcé. Les lignes de production sont restées à l'arrêt plus de deux semaines en octobre et ce sera de nouveau le cas en décembre. Sur 700 contrats, 500 ne seront pas renouvelés l'an prochain.

"On est dans une dynamique de réduction d'effectif mais on n'est pas en train de fermer Poissy"

Il n'y aura pas de licenciements secs , indique la direction de PSA-Poissy. Pour les 98 salariés de l'emboutissage comme pour les autres. 500 salariés environ ont d'ailleurs reçu cette semaine des propositions de reclassement à Poissy ou sur un autre site, un départ volontaire ou un départ anticipé dans le cadre du congès de maintien des séniors.

La porte-parole de PSA-Poissy reconnaît cet "ajustement" dans l'effectif. Objectif affiché : augmenter la productivité et donc la rentabilité du site des Yvelines par rapport aux usines d'Espagne, du Portugal, mais aussi des pays de l'Est. Mais lorsque le secrétaire de la CGT PSA-Poissy analyse les prévisions de production communiquées lors du comité paritaire stratégique central de PSA le 16 octobre, Farid Borsali constate plutôt une volonté de délocaliser le travail vers le site slovaque de Trnava . D'ici 2017, Poissy verra en effet sa production fléchir de 45 % et ne produira plus que 140 000 véhicules. Tandis que 340 000 voitures sortiront du site de Trnava, soit une hausse d'activité de 35 %.