Pénurie d'essence : télétravail, covoiturage ou vélo, les automobilistes non-prioritaires s'organisent

Comment faire quand notre trajet domicile-travail ne peut se faire qu'en voiture et que le réservoir est à sec ? Le député NUPES-LFI de la 1re circonscription de la Haute-Garonne, Hadrien Clouet a déposé une proposition de loi ce vendredi pour que la pénurie d'essence soit reconnue comme un motif de télétravail ou d'absence rémunérée. Les travailleurs de la région toulousaine s'organisent déjà pour passer la semaine. 

ⓘ Publicité

Les travailleurs prioritaires (soignants, policiers, transporteurs scolaires par exemple), bénéficient de créneaux réservés dans certaines stations en Haute-Garonne. Pour les autres, trouver de l'essence peut s'apparenter au parcours du combattant, alors quand c'est possible certains ont déjà négocié avec leur patron pour pouvoir faire du télétravail. C'est le cas de Serge, "la plupart de mes rendez-vous sont passés en visio, pour éviter les déplacements". 

Loïc aussi a tout prévu, il a récupéré son ordinateur professionnel, prêt à laisser sa voiture au garage : "J'ai la possibilité de faire du télétravail, alors en plus du mardi et jeudi, je vais rester chez moi aussi le mercredi."

L'autre solution, c'est de remplir les voitures qui ont encore un peu d'essence. "Ponctuellement quand j'ai besoin d'une voiture, je m'arrange avec les collègues, explique Marion, on est une équipe de dix alors j'espère bien que sur dix personnes, il y en aura un qui a de l'essence."

Après s'être arrêté dans plusieurs stations, sans succès, Matthieu capitule : il est forcé de prendre un autre moyen de transport : "Je vais utiliser le vélo, je n'ai plus trop d'essence donc ça va être compliqué. Tant pis s'il pleut, ça change un peu, mais c'est un confort que j'aurais aimé garder."