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"Nous n'avons aucun horizon" : les discothèques attendent impatiemment une date de réouverture

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13 mars-13 septembre. Cela fait maintenant six mois que les boîtes de nuit ont fermé leurs portes. Certains professionnels sont même allés manifester à Paris ce samedi avec les gilets jaunes car très remontés. A Rouen, les discothèques attendent des aides et une date claire et précise pour rouvrir.

Georges Rebelo, le patron de la Bohème Georges Rebelo, le patron de la Bohème
Georges Rebelo, le patron de la Bohème © Radio France - Flavien Groyer

Des fauteuils empilés, les projecteurs éteints : la boîte de nuit "La Bohème" à Rouen est bien vide. Six longs mois de fermeture et pas un client sur les pistes de danse de Georges Rebelo : "On s'emmerde, on s'emmerde" répète le gérant assis sur son tabouret.  

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Georges et ses employés se sont donc occupés comme ils pouvaient : "On a refait tous les sols, un coup de peinture, on passé tous les fauteuils au karcher. On pensait rouvrir le 10 juillet et puis non en fait !". Le patron prend donc son mal en patience et comprend que son établissement soit fermé : "Les gestes barrière en discothèque ce n'est pas possible. Au départ, cela va partir d'un bon sentiment tout le monde va mettre le masque et au bout de trois, quatre verres, c'est fini !" explique t-il. 

Ce n'est pas le même son de cloche chez les patrons de "La Suite", boite de nuit rouennaise qui organise également des cabarets et des thés dansants : "Notre piste a été scindée en groupe de dix personnes, des espaces VIP. Cela permet de protéger toutes personnes qui viendraient car ces dix personnes peuvent danser dans leur espace" assure Bénédicte Oviedo, la directrice. "On est prêt pour rentrer et qu'il n'y ait pas de problème" poursuit Jean, le régisseur. 

"Les syndicats ont proposé des protocoles pour garantir la sécurité mais on ne nous écoute pas. On ne comprend pas car les clubs libertins peuvent rouvrir." - Bénédicte Oviedo

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Quelles aides pour les discothèques ?

La Bohème et La Suite comme toutes les boîtes de nuit françaises devraient toucher des aides : les charges fixes et les loyers entre juin et septembre seront pris en charges à hauteur de 15 000 euros maximum : "Cela nous permet surtout de ne pas déposer le bilan" selon Georges Rebelo. Ces aides ne sont, cependant, toujours pas tombées et cela énerve Bénedicte Oviedo : "Pour l'instant, il n'y a rien ! Au niveau de la Région, nous ne sommes pas reconnus comme culturel donc nous n'avons pas le droit à certaines aides. C'est le déni que je ne comprends pas ! L'Etat promet des subventions et il n'y a rien. Cela fait six mois que l'on est fermé et le fond de commerce perd de la valeur". 

Une bonne nouvelle quand même pour "La Suite" :  la partie Cabaret (repas-spectacle) va pouvoir être relancée dès le 26 septembre. Bientôt à la retraite, Georges Rebelo cherchait un repreneur. En cas de réouverture, pas sûr que les potentiels acheteurs se bousculent au portillon.

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À quand la réouverture ?

Les deux discothèques souhaitent maintenant une date précise de réouverture : "Nous n'avons aucune vue, aucun horizon" dit Jean, un peu dépité. "Même le gouvernement ne sais pas" explique Georges Rebelo. "En fonction de la situation sanitaire, qu'on nous dise vous pourrez rouvrir à cette date" continue-t-il. 

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