Mouvement de grève historique à la Cooperl : « on ne vit pas, on survit »

Les salariés dénoncent des propositions de la direction visant à geler leurs salaires et d'autres mesures qui leur feraient perdre plusieurs centaines d'euros par an. Après la vidéo adressée à leur patron, des ouvriers parlent aujourd'hui de leurs conditions de travail au sein de l'abattoir au micro de France bleu.

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Thierry, 49 ans, 18 ans de Cooperl

« On ne demande pas une hausse de salaire, on veut juste garder nos acquis. Je voudrais qu’ils viennent deux-trois jours sur une chaine pour voir, je sais que leur boulot n’est pas simple non plus mais il ne faut pas qu’ils nous prennent pour des cons ».

Jean-Yves, 53 ans, 38 ans de Cooperl

« Quand j’ai commencé, je n’avais même pas 16 ans. J’ai beaucoup donné à la Cooperl et après 38 ans de boite, on n’est même pas reconnu. La plupart d’entre nous fait une sieste l’après-midi alors qu’avant quand j’ai commencé on ne faisait pas de sieste, avec l’augmentation de la cadence, l’usure arrive. Ma femme travaille aussi à la Cooperl,elle est en arrêt ».

Joseph, 48 ans, 20 ans de Cooperl

« On ne vit pas, on survit et je suis comme tout le monde ici, j’ai mal dans les bras, j’ai mal partout ».

Ludovic, 37 ans, 19 ans de de Cooperl

« Je ne suis jamais en arrêt, toujours à l’heure au boulot, quand on me demande d’aller à droite à gauche, je ne refuse jamais mais qu’on me retire du salaire, c’est hors de question ».