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Marne : les travaux de l'usine de biocombustible inaugurés

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C'est l'un des projets industriels phares en Champagne-Ardenne : l'usine Fica-hpci, qui fabrique un combustible bio, à base de bois recyclé pour remplacer le charbon. Elle commencera à fonctionner en octobre 2020, à Pomacle-Bazancourt, dans le Grand Reims. Les travaux ont été inaugurés ce mercredi.

La secrétaire d'Etat à la transition écologique, Emmanuelle Wargon a participé à la plantation du premier arbre.
La secrétaire d'Etat à la transition écologique, Emmanuelle Wargon a participé à la plantation du premier arbre. © Radio France - Thomas Coignac

Ils n'ont pas posé la première pierre, mais planté le premier arbre.  Ce mercredi, sur la zone industrielle de Pomacle-Bazancourt, le coup d'envoi officiel des travaux de l'usine Fica-hcpci a été donné. 

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Emmanuelle Wargon et Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims, étaient présentes.
Emmanuelle Wargon et Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims, étaient présentes. © Radio France - Thomas Coignac

Et, venue pour l'occasion, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon a justifié sa présence par le fait que ce projet soit "complètement en phase avec la transitons écologique et énergétique dont on a besoin. Et qui sert à imaginer l'énergie de demain pour nos enfants et nos petits-enfants"

Une usine, qui devrait fonctionner en octobre 2020, et qui attire déjà les investisseurs, pour un projet à 100 millions d'euros, financée à 80% par le fond d'investissement Meridiam. Mais, sur place, c'est une autre société, Européenne de Biomasse, qui assurera la gestion de l'usine, avec 40 employés. Parce qu'elle a déposé la technologie, qu'elle juge, forcément, "révolutionnaire". 

L'idée, c'est d'utiliser des granulés de bois, appelés HPCI black pellet, obtenus par vapocraquage. Ce procédé breveté consiste à acheter du bois, qui viendra, au maximum de 150 kilomètres à la ronde, comme des ceps de vigne ou des déchets de bois. Dans l'usine, ce bois broyé est soumis à une forte température et à une forte pression. Pression qui est libérée soudainement pour transformer le bois en poudre. Ces pellets, sorte de copeaux, remplaceront le charbon utilisé jusqu'ici pour le chauffage d'environ 130 000 habitants d'un quartier rémois.

L'usine produira 130 000 tonnes de pellets par an.
L'usine produira 130 000 tonnes de pellets par an. © Radio France - Thomas Coignac

Ce procédé est censé produire plus de chaleur, résister à l'eau, et être plus dense, ce qui permet de faire des économies de transport et de stockage. Une première qui pourrait faire des petits, dit Jean-Baptiste Marin, le PDG de l'Européenne de Biomasse, qui a breveté le concept. "C'est une première mondiale, une tête de série industrielle. Et nous sommes en train de travailler pour dupliquer cette technologie, dans la région Grand Est, en France, et à l'international"

Prochaines étapes du chantier : le montage des bâtiments dès le mois de mai, puis les unités fonctionneront petit  à petit entre décembre 2019 et octobre 2020
Prochaines étapes du chantier : le montage des bâtiments dès le mois de mai, puis les unités fonctionneront petit à petit entre décembre 2019 et octobre 2020 © Radio France - Thomas Coignac

40 emplois pour gérer l'entreprise, 300 espérés dans le secteur du bois

Et, à terme, elle pourrait aussi apporter une solution pour le futur des quatre centrales à charbon de France, qui devraient fermer d'ici 2022 selon le gouvernement. "On peut tout à fait utiliser les bâtiments existants, et y mette les HCPSI black pellet à l'intérieur", reprend Jean-Baptiste Marin. 

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Une entreprise qui va créer 40 emplois pour travailler sur son site, et qui espère, de manière indirecte, être à l'origine de 310 emplois (créés ou pérennisés) dans la filière bois. Ce à quoi il faut ajouter les 300 personnes qui travailleront sur le chantier, jusqu'à ce que l'usine fonctionne à plein régime, a priori en octobre 2020. 

"C'est exceptionnel, se réjouit Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims. A la fois pour l'emploi crée sur le site, et pour la filière bois qui va être de-dynamisée. Nous sommes très fiers de les accueillir". Et lorsque l'on demande à Jean-Baptiste Marin, ce qu'il a poussé à s'installer dans la Marne, avant de citer la proximité avec l'Allemagne et la position centrale en Europe, il répond très sérieusement : "les gens de l'Est ! Ici, on sait construire et reconstruire, il y a eu deux guerres mondiales..."

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