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La relance éco : comment la série "Un si grand soleil" s'adapte au Covid sur ses plateaux et dans son scénario

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Depuis la fin du confinement, les tournages de séries ont pu reprendre dans l'Hérault, mais l'impact du coronavirus est important : retard dans le calendrier, surcoûts... "Un si grand soleil" a même décidé d'intégrer l'épidémie à son scénario. Entretien avec son producteur Olivier Szulzinger.

La série "Un si grand soleil" a repris les tournages le 1er juin dernier La série "Un si grand soleil" a repris les tournages le 1er juin dernier
La série "Un si grand soleil" a repris les tournages le 1er juin dernier © Maxppp - Nicolas Parent

Le tournage de la série "Un si grand soleil", suspendu le temps du confinement, a repris le 1er juin dernier. 

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France Bleu Hérault : Avez-vous retrouvé un rythme de croisière sur les plateaux ? 

Olivier Szulzinger : Ah oui, tout à fait. On tourne en 10 jours nos neuf à dix épisodes. Ce qui a un peu changé, c'est qu'il faut plus de jours de tournage pour un épisode. Mais on tient le rythme. Il n'y a aucun risque de rupture de diffusion. 

Davantage de jours de tournage ? À cause des règles sanitaires sur les plateaux ? 

Oui, les contraintes sanitaires ont changé le fonctionnement. Avant on tournait avec deux caméras. Maintenant on ne tourne plus qu'avec une, pour qu'il y ait moins de gens sur le tournage. On applique la distanciation sociale, etc. Avant il fallait à peu près 2,8 jours pour tourner un épisode avec trois équipes, voire quatre. Aujourd'hui, on est plutôt à 3,3 jours. Donc effectivement, on tourne plus lentement : cinq à six séquences par jour, alors qu'avant, on pouvait en tourner sept à huit. 

C'est un coût important pour la production ?

Effectivement. Nous sommes une production interne à France Télévisions. On peut estimer un surcoût de 10 à 15 %. Mais on a une responsabilité sociale... On fait travailler des centaines de personnes. C'était notre priorité de redonner du travail et de l'envie, de l'énergie à tout le monde. Je pense que ce qui est très important pour gagner cette bataille économique, c'est que malgré les coûts, on retrouve le plus vite possible une activité normale, parce que, quand du jour au lendemain, vous arrêtez de faire travailler des gens, c'est vraiment déchirant. Ces surcoûts seront absorbés par la suite. Je ne suis pas inquiet. 

Ce Covid, est-ce que vous l'avez intégré à votre scénario ?

Oui, oui. D'abord quand la diffusion a été interrompue, on avait pas mal d'épisodes d'avance. Ce qui est diffusé actuellement, ce sont des épisodes tournés avant le Covid. Et pour expliquer aux gens que dans la série on est avant la crise, on a mis une sorte de compte à rebours pour dire "voilà le nombre d'épisodes qui nous séparent du confinement". 

Ensuite, on va effectivement traiter cette période dans la série. Brièvement parce qu'il n'y a pas grand chose à en raconter, mais on va retrouver nos personnages qui ont, comme nous, été impactés par l'épidémie. Ils se posent des questions concernant la santé économique. Ou par exemple à l'hôpital, ça a été très dur. Donc on va raconter la vie de nos personnages qui, comme nous, ont vécu le confinement et sa sortie. 

On va voir des personnes avec des masques, par exemple ?

Oui il y aura des personnes avec des masques mais pas énormément. Parce qu'on est très décalé. C'est à dire que quand on a écrit ces épisodes post-Covid... on a commencé fin mars ! On était en pleine pandémie. On voyait le nombre de morts qui augmentait... On devait se projeter, mais hélas on n'a pas de boule de cristal ! Les épisodes qu'on tourne aujourd'hui seront diffusés à l'automne et je ne sais pas très bien où on en sera de la crise. 

Ce qu'on veut, c'est retransmettre la charge émotionnelle qu'on a tous vécu à cette période. Pour nos personnages c'est pareil. ils n'ont pas tous traversé cette épreuve de la même façon. Et c'est vrai que c'est un peu étrange que tout ça ait été conçu fin mars, début avril. D'ailleurs à l'époque, ça faisait du bien de se projeter dans le monde d'après. 

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