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La nouvelle éco : les directeurs de casinos souhaitent obtenir une dérogation pour pouvoir rouvrir

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Christophe Guérin est le directeur du casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains. Comme ses homologues, il ne comprend pas pourquoi les casinos n'ont pas obtenu de dérogation pour pouvoir ouvrir en journée, jusqu'à l'heure du couvre-feu. Les 80 salariés du casino sont désormais en chômage partiel.

Le casino d'Aix-les-Bains Le casino d'Aix-les-Bains
Le casino d'Aix-les-Bains © Radio France - Christophe Van Veen

Le Conseil d'Etat examine ce lundi un recours déposé entre autres par le syndicat patronal "Casinos de France", pour permettre aux casinos d'ouvrir leurs portes en journée, en période hors couvre-feu. Les casinos sont fermés en Haute-Savoie et en Savoie depuis samedi, suite aux dernières mesures prises pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Pour les directeurs de casinos, comme Christophe Guérin, du casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains, c'est l'incompréhension.

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France Bleu Pays de Savoie - Le casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains, comme les autres, est fermé. Quelles sont vos solutions pour tenir ?

Christophe Guérin : Il n'y a pas de solution. Le "stop and go" - fermeture puis ouverture puis re-fermeture - bloque toutes formes de projections dans le futur. C'est très compliqué, on est obligé de mettre la totalité de l'activité en sommeil et la totalité des salariés en chômage partiel.

Vous optez pour les mêmes dispositifs que pendant le confinement ?

Tout à fait. De toutes façons, on n'a pas le choix : il n'y a plus d'activité du tout, même pas entre 6 heures et 21 heures. On est vraiment les plus punis !

"On n'a pas eu de cas de Covid-19, ni chez nos clients, ni chez nos salariés"

Les casinos ne sont pas les seuls établissements et entreprises à devoir fermer...

Certainement, mais on a mis des protocoles sanitaires extrêmement importants depuis le 2 juin. On n'a pas eu de cas de covid, ni chez nos clients, ni chez nos salariés. Donc on ne comprend pas très bien pourquoi nous n'avons pas une dérogation pour ouvrir hors couvre-feu, de 6 heures à 21 heures.

Comment allez-vous assurer vos frais fixes, de maintenance, de sécurité ?

On a encore un peu de trésorerie. Mais on a des prélèvements obligatoires d'environ 54 % sur notre chiffre d'affaire, principalement le prélèvement de l'Etat sur le produit brut des jeux. Comme on est en décalage par rapport aux versements des prélèvements, on doit encore verser celui du mois de septembre, et il y a le prélèvement d'octobre qu'on devrait payer en novembre. Mais comme on n'a plus du tout de revenus en novembre, ça va devenir compliqué à payer.

Dans votre établissement, quel est le manque à gagner pour une semaine de fermeture ?

400 000 euros la semaine, à peu près. On va perdre entre 6 et 7 millions d'euros sur les deux périodes de fermeture, celle du confinement et celle qui arrive. 

Vous semblez résigné, alors que des actions sont en cours...

Il y a un recours au Conseil d'Etat qui est en cours, et on a pris contact avec tous nos élus pour essayer de faire en sorte que le préfet fasse un arrêté moins restrictif que celui-ci. Il faut essayer, mais je n'y crois pas, c'est quelque chose qui est quand même décidé par l'Etat, donc c'est très compliqué de revenir sur une telle décision.

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