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La nouvelle éco : à Rennes, l'agence de voyages Delora Tourisme a perdu 98% de son chiffre d'affaires

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C'est un secteur lui aussi particulièrement touché par la crise sanitaire. Le tourisme est en berne et les agences de voyages en souffrance. A Rennes, l'agence de voyages Delora Tourisme n'a quasiment plus de clients depuis un an.

Sandra Orain ne prévoit pas de reprise réelle du tourisme avant 2023 Sandra Orain ne prévoit pas de reprise réelle du tourisme avant 2023
Sandra Orain ne prévoit pas de reprise réelle du tourisme avant 2023 © Radio France - Fanny Beaurel

Les portes de la petite agence située rue de la monnaie à Rennes sont une nouvelle fois closes. Les agences de voyages sont, comme tous les commerces dits non essentiels, fermées depuis le 3 avril au soir mais pas sûr que cela change grand chose à une situation déjà plus que compliquée depuis mars 2020. Depuis le début de la crise sanitaire, l'activité n'a jamais réellement repris pour l'agence Delora Tourisme

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"On ne peut pas vendre grand chose"

Sandra Orain, agent de voyage depuis 1986 dans cette agence familiale, a fait les comptes. Le chiffre d'affaires a chuté de 98 % en un an. "On a plus rien à part quelques billets de trains ou d'avion qu'on vend à des hommes ou femmes d'affaires. Et encore, il y a tellement de télétravail que même de ce coté là, ça a réduit." Il faut dire que voyager en ces temps de crise sanitaire, c'est plus que compliqué et impossible par ailleurs d'avoir une réelle visibilité sur les mois à venir. "On ne peut pas vendre grand chose. Beaucoup de pays ne sont pas ouverts, d'autres s'ouvrent mais ne veulent pas forcément de Français ou de membres de la communauté européenne notamment parce que nous ne sommes pas assez vaccinés" explique Sandra Orain. 

Les clients préfèrent attendre

Actuellement, l'agence n'a quasiment aucune demande de voyageurs "parce qu'on ne sait pas où peut aller, parce qu'on ne sait pas quelles vont être les rotations des vols qui peuvent changer à tout instant. Mes clients, qui sont de grands voyageurs en général, attendent de voir ce qu'on va nous pondre comme nouvelles restrictions, attendent de voir comment la situation va évoluer tout bonnement" constate Sandra Oudin qui rappelle que si on peut se déplacer dans certains pays, il n'est pas évident d'en revenir facilement en cas de contamination sur place au coronavirus. Dans ce cas, la quarantaine forcée est à la charge du voyageur.

Pas de reprise du tourisme mondial avant 2023

Très difficile de tenir dans ces conditions quand on est une entreprise. Sandra Orain estime que beaucoup d'agences de voyages ne vont pas s'en remettre. Faire partie du groupe breton Les transports Orain, qui a notamment une activité de transports scolaires et de marchandises, lui permet notamment d'envisager l'avenir un petit peu plus sereinement. Elle peut s'appuyer sur un groupe qui a les reins solides. Pour l'avenir, elle compte sur sa clientèle très fidèle. "Les clients me disent qu'ils vont revenir me voir, qu'ils n'attendent que ça. Je pense que tout le monde a cette envie de voyager" mais Sandra Orain ne se fait pas d'illusion. Elle n'envisage pas une reprise du tourisme mondial avant 2023 voire 2024. 

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