Innovation à Bréville-sur-Mer : King Lobsters Normandie lance la première ferme d'élevage de homards
C'est une première européenne, peut-être même mondiale : une ferme d'élevage de homards bleus. L'entreprise, installée dans le centre-Manche, dispose d'une écloserie et de bassins pour assurer la croissance des larves jusqu'à la taille commercialisable.
Il existe, ailleurs dans le monde des écloseries de homards, qui sont ensuite remis dans le milieu naturel, pour repeupler certains sites mais jusque là, aucune ferme d'élevage. C'est le pari qu'a fait King Lobsters Normandie, qui s'est installé depuis un an et demi à Bréville-sur-Mer et qui a ouvert pour la première fois ses portes, ce lundi 27 mars, pour son inauguration.
Elle fait de l'élevage indoor dans des petites cases puis des bassins, depuis l'incubation des oeufs, jusqu'à la commercialisation, soit environ trois ans et demi. Les premiers homards, nés sur place, ont 9 mois. Dès cette année, l'entreprise espère produire 20 000 homards.
Produire 20.000 homards par an
"J'ai eu cette idée quand je me suis rendu compte qu'il n'y avait que du homard américain à Hong-Kong et que le meilleur au monde, qui est le homard bleu de Normandie, était absent alors que Hong-Kong, c'est le deuxième endroit au monde où on consomme le plus de fruits de mer", explique Thierry Rochas président de l'entreprise
Au fond du hangar, se trouve un conteneur où est installée l'écloserie. Et là, dans le noir, les homards femelles vont libérer chacune près de 10 000 oeufs.
Eviter le cannibalisme
"L'intérêt, c'est de sauver un maximum de larves, contrairement au milieu naturel. Ce sont des femelles qui sont pêchées au large de Granville et qui sont grainées c'est-à-dire qu'elles ont des oeufs. Elles vont les libérer naturellement. On les récupère, on les met dans des bassins d'incubation. On va venir nourrir ces larves de façon la plus naturelle possible et ensuite on les individualise parce que le principal problème des homards, c'est qu'ils sont cannibales, ils se mangent entre eux", raconte Enola Brébant, étudiante en biologie animale qui travaille sur leur alimentation.
"Notre marché, c'est l'export"
Y a -t-il un risque de concurrence avec le marché local et les pêcheurs manchois ? Pas du tout, assure Guillaume Rozan, en charge du développement de l'entreprise : " Seuls 30 % des homards bleus vendus en France viennent de France. Il y a vraiment de la place"
Notre marché à nous, c'est l'export, insistent les dirigeants : "Notre optique, c'est de répondre à une demande de homards bleus qui est vraiment croissante, sans prendre ce qu'il y a dans les océans. On a déjà beaucoup d'acheteurs, des centrales d'achats, à l'international, également des restaurateurs. Actuellement, on achète des homards à la criée, qu'on va livrer dans les restaurants. On le fait déjà aujourd'hui pour créer le réseau."
Une deuxième ferme est d'ores et déjà en projet.
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