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INFOGRAPHIE - Retraites : les grandes lignes de la réforme

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  • France Bleu

Les députés s'apprêtent à examiner le texte de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale ce lundi alors que de nouvelles journées de mobilisation sont prévues cette semaine contre le projet. Voici les grandes lignes du projet du gouvernement.

La Première ministre Elisabeth Borne, qui porte la réforme des retraites, à l'Assemblée nationale le 10 janvier 2023. La Première ministre Elisabeth Borne, qui porte la réforme des retraites, à l'Assemblée nationale le 10 janvier 2023.
La Première ministre Elisabeth Borne, qui porte la réforme des retraites, à l'Assemblée nationale le 10 janvier 2023. © AFP - JULIEN DE ROSA

Avant de nouvelles journées de mobilisation le mardi 7 et le samedi 11 février, les députés vont entamer l'examen du texte sur la réforme des retraites ce lundi à l'Assemblée nationale. La réforme prévoit notamment le report de l'âge légal de départ à 64 ans et la suppression de certains régimes spéciaux.

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Report de l'âge légal, durée de cotisation, pension minimum, emploi des seniors, carrières longues, pénibilité, régimes spéciaux... Voici les principaux points de la réforme, contestée, du gouvernement.

Réforme des retraites : les points clés
Réforme des retraites : les points clés © Visactu

Âge légal

L'âge légal de départ en retraite sera relevé de 62 à 64 ans, au rythme de trois mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030. Cette hausse de deux ans "concernera tous les actifs, salariés, indépendants et fonctionnaires", a souligné Elisabeth Borne le 10 janvier.

Néanmoins, les travailleurs handicapés pourront toujours partir en retraite à partir de 55 ans, et ceux en invalidité à 62 ans. Les premiers concernés par la réforme des retraites sont ceux nés à partir du 1er septembre 1961, qui devront travailler trois mois supplémentaires. La génération 1968 sera la première à devoir travailler jusqu'à 64 ans.

Durée de cotisation

La durée de cotisation va, elle aussi, évoluer : pour partir avec un taux plein (sans décote), vous devrez avoir cotisé pendant 43 ans (172 trimestres) dès 2027 -contre 42 ans (168 trimestres) actuellement- au rythme d'un trimestre par an. Ce qui signifie que pour certains travailleurs, partir à 64 ans sera possible, mais avec une décote, c'est-à-dire une pension moins élevée qu'un taux plein.

Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré, avec un trimestre supplémentaire tous les trois ans jusqu'en 2035. L'annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n'auront pas tous les trimestres requis.

L'âge de départ à la retraite, avant et après la réforme
L'âge de départ à la retraite, avant et après la réforme © Visactu

Petites pensions

Les pensions des futurs retraités justifiant d'une "carrière complète" (43 ans à terme) ne pourront pas être inférieures à 85% du Smic, soit environ 1.200 euros brut par mois au moment de l'entrée en vigueur de la réforme. Les retraités actuels justifiant des mêmes critères devraient aussi bénéficier de cette revalorisation, a indiqué la Première ministre, précisant que "près de deux millions de petites retraites" seraient ainsi augmentées.

Emploi des seniors

Un "index seniors" sera créé pour mieux connaître "la place des salariés en fin de carrière", et ainsi "valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises", a indiqué Elisabeth Borne. Il sera obligatoire "dès cette année" pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Les employeurs récalcitrants seront passibles de sanctions, non précisées à ce stade. Cet index sera applicable dès 50 salariés, a finalement annoncé Élisabeth Borne le 5 février.

Les règles du cumul emploi-retraite seront modifiées afin que les retraités reprenant une activité professionnelle améliorent leurs pensions, en prenant en compte les trimestres travaillés supplémentaires.

La retraite progressive, qui permet de passer deux ans à temps partiel avant de partir en retraite tout en touchant une partie de sa pension, sera "assouplie" et élargie aux fonctionnaires.

Carrières longues

Ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront toujours partir plus tôt. Actuellement, un début de carrière avant 20 ans peut permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans peut donner droit à une retraite anticipée de quatre ans.

Ce dispositif sera "adapté" avec un nouveau "niveau intermédiaire" : ceux qui ont débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt, soit 62 ans ; ceux qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans ; ceux qui ont démarré avant 16 ans pourront terminer leur carrière six ans plus tôt, soit 58 ans. De cette manière, personne ne sera "obligé de travailler plus de 44 ans", selon le gouvernement. Sur le sujet des carrières longues, Elisabeth Borne a annoncé au JDD, le 5 février, l'extension du dispositif à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. Concrètement, cela veut dire que ces personnes pourront partir à la retraite à 63 ans au lieu de 64.

Les périodes de congé parental seront à l'avenir prises en compte, ce qui sera "plus juste pour les femmes", selon le gouvernement.

Pénibilité

Le compte professionnel de prévention prenant déjà en compte le travail de nuit et d'autres critères de pénibilité pourra être utilisé pour financer un congé de reconversion professionnelle.

D'autres critères comme le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques seront eux pris en compte au moyen d'un nouveau "fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle", qui sera doté d'un milliard d'euros "sur le quinquennat". Un fonds spécifique sera créé pour les personnels des hôpitaux, maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux.

Chez les fonctionnaires, les "catégories actives" englobant notamment les policiers, pompiers et aides-soignantes conserveront leur droit à un départ anticipé, compte tenu de leur "exposition aux risques".

Régimes spéciaux

La plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, vont disparaitre selon la "clause du grand-père" déjà mise en œuvre à la SNCF. "Cette mesure ne s'appliquera qu'aux nouveaux embauchés, qui seront désormais affiliés au régime général de retraite", a confirmé la Première ministre.

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