INFOGRAPHIE | Moins d'impôts, plus de rigueur : le projet de budget pour 2015

Malgré de plus amples économies programmées, le projet de budget pour 2015 présenté mercredi par le gouvernement peine à faire reculer le déficit public. Après 4,4% cette année, il passerait à 4,3% du Produit intérieur brut (PIB). La baisse des prélèvements obligatoires est également modeste.

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Les économies prévues

Le texte confirme la volonté de discipliner la dépense publique : 7,7 milliards d'euros d'économies sont demandées à l'Etat et à ses agences et 3,7 milliards sur la dotation versée aux collectivités locales. Au total, la France doit réaliser l'an prochain 21 milliards d'euros d'économies - et 50 milliards sur trois ans.

Légère baisse des impôts

Le déficit reculera moins vite que précédemment annoncé, mais le gouvernement reste droit dans ses bottes, expliquant ne pas vouloir imposer plus de rigueur aux Français, ni augmenter les impôts au nom de la réduction de la dette.

Pas question non plus de renoncer aux mesures promises l'été dernier pour soigner le "haut-le-coeur fiscal" dont souffrent les Français, selon le Premier ministre Manuel Valls. L'an prochain, la première tranche de l'impôt sur le revenu doit disparaître , ramenant le seuil d'entrée à environ 10.000 euros, et un système de décote doit être mise en place. Soit un dispositif à 3,2 milliard d'euros au total, devant bénéficier à 9 millions de contribuables. Par ailleurs les dispositifs de soutien aux entreprises vont continuer à monter en puissance , notamment le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), opérationnel depuis le printemps 2014.

Hausse de certaines taxes

Du côté des hausses, le gouvernement a confirmé celle de deux centimes d'euros par litre de la taxe sur le diesel , pour combler le manque à gagner résultant de la réforme de l'écotaxe et financer l'équipement en infrastructures. La redevance audiovisuelle va également augmenter de trois euros et atteindra 136 euros en 2015.