Passer au contenu
Publicité

Immobilier : la ruée vers l'Eure

Par

Sous l'effet du confinement, la tendance à s'exiler à la campagne se confirme, surtout dans l'Eure, faisant augmenter les prix : dans le département, le prix médian d'une maison individuelle est désormais de 155.000 euros, une augmentation de 3% par rapport au dernier bilan.

Le prix des maisons en bord de Seine dans l'Eure a augmenté sous l'effet du confinement Le prix des maisons en bord de Seine dans l'Eure a augmenté sous l'effet du confinement
Le prix des maisons en bord de Seine dans l'Eure a augmenté sous l'effet du confinement © Radio France - Olivia Cohen

L'Eure vaut de l'or. Ou en tout cas, les prix de l'immobilier ont quelque peu augmenté ces derniers mois dans le département, sous l'effet du confinement. C'est l'un des points marquants du dernier bilan publié ce mercredi par le Conseil régional des notaires auprès de la Cour d'appel de Rouen, concernant l'Eure et la Seine-Maritime et couvrant la période de juillet 2019 à juin 2020.

Publicité

La barre des 150.000 euros dépassée

Le prix médian d'une maison ancienne individuelle dans l'Eure a augmenté de 3% par rapport au dernier bilan. "En clair, avant on était en-dessous de la barre des 150.000 euros, maintenant il faut débourser 155.000 euros dans les secteurs les plus prisés, notamment le centre de l'Eure en bord de Seine", explique Capucine Lesault, notaire à Pont-de-l'Arche : "Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas dépassé la barre des 150.000 euros, mais on constate de grandes disparités dans le département. Les communes comme Pacy-sur-Eure, Vernon, sont très demandées car on y trouve de grandes maisons pleines de verdure proches des grands axes pour rallier Rouen ou la région parisienne, alors que l'ouest du département est moins attractif."

Le confinement a été un déclic pour investir dans un coin de verdure dans la campagne euroise. Les citadins de Rouen, d'Évreux, veulent s'y installer, investir dans de l'ancien ou dans un terrain à bâtir, mais aussi... les Parisiens ! Et tant mieux, raconte maître Thomas Bricnet, notaire à Val-de-Reuil, parce qu'ils sont moins difficiles que les locaux : "J'ai eu le cas d'une belle maison, très bien isolée, très bien faite, mais avec un gros défaut, située au bord d'une route très passante et très bruyante ! Elle ne plaisait pas aux locaux, plus habitués à la tranquillité de la campagne, donc ce sont des Parisiens qui l'ont achetée car, étant habitués à avoir la rue au pied de l'immeuble, ça ne les gêne pas du tout !"

Il faut ajouter à cela les taux d'intérêts au plus bas pour emprunter et les possibilités accrues de télétravail. Seul problème, le manque de biens : "La difficulté aujourd'hui, c'est qu'on a vendu ce qu’on avait d'un seul coup ! Les stocks de bien sont réduits, on pense qu’on va avoir une deuxième vague, un deuxième creux, après celui qu'on a connu pendant le confinement", analyse Capucine Lesault.

En Seine-Maritime, la Côte d'Albâtre est très demandée

Pour Maître Pierre Lemonnier, notaire à Fécamp, il y a bien eu un "effet confinement" sur les Parisien.ne.s qui se sont précipités ces derniers mois sur la Côte d'Albâtre : "Il y a une mentalité nouvelle qui consiste à vouloir fuir les concentrations urbaines et une véritable réflexion sur l’habitat et la façon de se loger ! Il y a eu un "effet confinement", notamment pour les communes du littoral, toute la Côte est prisée ! Traditionnellement, c'est Étretat mais aujourd'hui, ça se délocalise, le marché est à la hausse. Pour combien de temps ? Je ne sais pas."

Évidemment le télétravail joue un rôle, conclut Pierre Lemonnier : "Il y’a des facilités professionnelles qui n’existaient pas avant."

Le bilan des notaires confirme également une augmentation de la durée de détention des biens : un tiers des propriétés sont conservées au moins 15 ans.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined