Passer au contenu
Publicité

Guerre en Ukraine : Renault arrête son usine en Russie

Par
  • France Bleu

Pointé du doigt par le président ukrainien, Renault a finalement cédé à la pression mercredi 23 mars. Le groupe français annonce la fermeture de son usine de Moscou, sans pour autant se retirer entièrement de Russie.

Le logo de Renault. Le logo de Renault.
Le logo de Renault. © Radio France - Stéphanie Berlu

Le constructeur automobile français Renault (45 000 salariés en Russie) a annoncé mercredi 23 mars suspendre immédiatement les activités de son usine de Moscou et évaluer "les options possibles concernant sa participation" dans sa grosse filiale russe, AvtoVAZ, rachetée à 69% fin 2016 et qui produit notamment les deux voitures les plus vendues en Russie, les Lada Vesta et Granta.  Le groupe a été publiquement ciblé par le président ukrainien pour ses activités en Russie. Intervenant par liaison vidéo devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky a exhorté les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir "la machine de guerre" russe en Ukraine, citant nommément le constructeur automobile.  "Les entreprises françaises doivent quitter le marché russe. Renault, Auchan, Leroy Merlin et autres, ils doivent cesser d'être les sponsors de la machine de guerre de la Russie. Ils doivent arrêter de financer le meurtre d'enfants et de femmes, le viol", a-t-il martelé.

Publicité

Kiev salue cette décision

Dans son communiqué, publié après une réunion de son conseil d'administration, le groupe n'a pas annoncé de sortie de Russie, tout en commençant à ouvrir la porte à un tel scénario. Il a en tout cas averti être "en conséquence (...) contraint de revoir ses perspectives financières pour l'année 2022 avec une marge opérationnelle du groupe de l'ordre 3%", contre plus de 4% précédemment. "Je salue la déclaration du groupe Renault sur l'arrêt de ses activités industrielles en Russie. Un geste responsable dans le contexte de l'agression barbare de la Russie contre l'Ukraine", a réagi sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.  Le ministre avait auparavant appelé sur le même réseau social à un boycott mondial de Renault, diffusant un montage mettant côte à côte le "positionnement du groupe", une vieille publicité avec l'acteur Kevin Spacey, depuis accusé d'agressions sexuelles, et la photo d'un civil devant une voiture détruite et l'inscription "Sponsor de la guerre de Poutine".  

D'autres entreprises sous pression

Autre employeur important en Russie, la Société Générale, actionnaire majoritaire de Rosbank (12 000 salariés), un poids lourd du secteur bancaire russe. Le 16 mars, son directeur général Frédéric Oudéa a rappelé que sa filiale avait "été organisée et gérée de façon autonome après les événements en Crimée" de 2014, la banque ajoutant qu'il n'avait donné "aucune indication" sur son avenir en Russie.  Côté services, plusieurs enseignes détenues par la famille Mulliez sont très implantées en Russie, à commencer par Leroy Merlin, dont c'est le deuxième marché derrière la France, mais aussi Auchan, qui réalise en Russie plus de 10% de ses ventes, ou encore l'enseigne sportive Decathlon. Adeo, holding de Leroy Merlin, a redit mercredi qu'elle maintenait son activité en Russie, mais allait "suspendre" ses nouveaux investissements.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

Publicité

undefined