En Vendée, les "Michelin" travailleront le dimanche

Les différentes organisations syndicales ont confirmé leurs positions respectives ce mardi, face à l'accord Skipper négocié en ce moment dans l'usine yonnaise du fabricant de pneus. Deux syndicats (SUD et la CGC) ont déjà signé le texte. La CGT voudrait exercer son droit d'opposition, mais elle a besoin du soutien de Force Ouvrière. Or, le délégué FO de l'usine yonnaise, Fabrice Tessier, confirme que son syndicat n'engagera pas la procédure de blocage de l'accord. Sans le signer pour autant

ⓘ Publicité

Travailler le weekend

Techniquement, les délais légaux ne sont pas encore atteints, et un recours reste possible. Mais ce serait une grosse surprise. Avec cet accord, la direction veut rendre l'usine vendéenne plus réactive, car le marché du pneus est en dents de scie. Le site doit être capable d'accélérer sa production pendant trois semaines, et de la ralentir le mois suivant. Pour cela, l'usine devra parfois tourner 24h sur 24, et 7 jours sur 7. Et les salariés devront travailler le weekend.

Des promesses pour l'avenir

A ce jour, les ouvriers postés travaillent un samedi sur trois. La direction affirme ne pas avoir fait de projections sur le nombre de weekends qui seront travaillés. Au-delà du travail le dimanche, la CGT dénonce la mise en place d'un compte épargne réactivité. Pour Antony Guilloteau, le délégué CGT, "on va suivre le marché du pneu poids-lourds : l'hiver, on restera chez nous, et l'été, on travaillera comme des bêtes !" En échange, la direction de Michelin annonce au moins 56 millions d'euros d'investissements sur le site, pour passer de 900 000 à un 1,2 millions de pneus fabriqués par an. Elle dit aussi "prévoir une centaine d'embauches". L'usine yonnaise emploie actuellement 730 salariés.