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En Seine-Saint-Denis, des surveillants ne veulent plus être traités comme des pions

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Un rassemblement ce samedi et une journée de grève il y a 10 jours :des surveillants de quatre collèges d'Aulnay-sous-Bois et Sevran demandent des CDI. Ils dénoncent le manque de reconnaissance et la violence à laquelle ils sont confrontés : bagarres, insultes et même intrusion de cocktails molotov.

Le collège Christine de Pisan d'Aulnay-sous-Bois
Le collège Christine de Pisan d'Aulnay-sous-Bois © Radio France - Rémi Brancato

"Je me suis retourné le poignet en essayant de stopper un élève et en début d'année je me suis aussi fait plaquer à la grille, c'était assez violent" raconte Fatima, qui a déjà subi deux accidents du travail depuis le mois de septembre, dans son établissement d'Aulnay-sous-Bois, le collège Christine de Pisan. C'est de son établissement qu'est partie la mobilisation des assistants d'éducation (ASSED), appelés plus simplement surveillants. La goutte d'eau, c'était il y a deux semaines environ, quand des élèves ont préparé des cocktails molotov. "Ils avaient stocké des bouteilles, prêtes à être jetées avec des cocktails molotov et préparés une grande poubelle avec des ordures pour y mettre le feu" raconte Corinne.

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6 contrats d'un an, aucun CDI

Heureusement, les élèves ont été stoppés à temps mais Corinne et ses collègues ont décidé de se mettre en grève une journée pour réclamer des CDI. En effet, les surveillants ne sont jamais titulaires dans les établissements. Cette année, Corinne en est à son cinquième contrat annuel. Des contrats renouvelables au maximum 6 fois. "C'est considéré comme un job étudiant, explique Céline qui ne "comprend pas du tout cette réponse, car les conditions de recrutement ont changé et ce ne sont plus des étudiants qui sont à ces postes mais des mères de famille et ça ne correspond plus aux contrats proposés".

Céline dénonce aussi le fait que les surveillants ne touchent pas la prime "REP", versée à tous les agents et professeurs qui travaillent dans ces zones du Réseau d'éducation prioritaire : "nous, surveillants, qui sommes en première ligne ne la touchons pas et on trouve que c'est scandaleux!" Les ASSED touchent 1229 euros de salaire et la prime mensuelle s'élève à environ 100 euros.

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Vers un appel national à la grève

Alors avec les surveillants des collèges Victor Hugo d'Aulnay-sous-Bois, Paul Painlevé et Evariste Galois de Sevran, les ASSED ont aussi lancé une pétition sur Internet pour recueillir des soutiens.  Samedi, ils se sont rassemblés devant la gare d'Aulnay, avant de se rendre place de la République à Paris pour faire entendre leurs revendications au sein du mouvement Nuit Debout. Le mouvement et leur mobilisation sur Internet leur a aussi permis de tisser des liens avec des collègues mobilisés dans d'autres villes, comme à Marseille. Les surveillants espèrent maintenant lancer un appel national à la grève.

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