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En Centre-Val de Loire, l'Etat a déjà versé 500 fois plus que l'an passé pour le chômage partiel

Depuis la crise sanitaire, l'Etat a versé près de 500 millions d'euros en Centre-Val de Loire pour l'indemnisation du chômage partiel, contre moins d'un million l'an passé ! Mais attention, le dispositif va être moins généreux au 1er novembre ou au 1er janvier selon les secteurs.

La Direccte Centre Val-de-Loire a procédé à 1 600 opérations de contrôle sur les dossiers de chômage partiel La Direccte Centre Val-de-Loire a procédé à 1 600 opérations de contrôle sur les dossiers de chômage partiel
La Direccte Centre Val-de-Loire a procédé à 1 600 opérations de contrôle sur les dossiers de chômage partiel © Radio France - François Guéroult

Les chiffres donnent le vertige : depuis le début de la crise sanitaire, l'Etat a versé 489 millions d'euros pour indemniser le chômage partiel en région Centre-Val de Loire, contre à peine un million d'euros en 2019 ! Cela représente, depuis le mois de mars, un total de 206 millions d'heures indemnisées dans quelque 50.000 entreprises.

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Encore 10% de salariés au chômage partiel

Depuis le déconfinement, le recours au chômage partiel a beaucoup baissé, mais les demandes des entreprises pour ce dispositif ont de nouveau été à la hausse en septembre, signe de l'incertitude économique. Aujourd'hui encore, 10% des salariés du secteur privé sont au chômage partiel dans notre région, ce qui reste un niveau très élevé.

Le recours au chômage partiel a explosé au plus fort de la crise sanitaire, mais se maintient à un niveau relativement élevé actuellement
Le recours au chômage partiel a explosé au plus fort de la crise sanitaire, mais se maintient à un niveau relativement élevé actuellement - DR

Mais c'est un mal nécessaire, souligne Pierre Garcia, le directeur régional de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi). "L'activité partielle a été le gros amortisseur de la crise sanitaire, qui a permis de maintenir l'emploi dans les entreprises. Et si le niveau de recours a beaucoup diminué depuis cet été, l'augmentation qu'on note depuis septembre correspond bien à la crainte des entreprises sur l'avenir économique."

Un nouveau dispositif pour prendre le relais : "l'APLD"

Mais le chômage partiel va-t-il continuer à jouer ce rôle d'amortisseur ? On peut se poser la question, alors que la prise en charge par l'Etat va progressivement être moins généreuse. Elle est de 60% actuellement (70% pour les secteurs protégés : tourisme, restauration, sport, culture, événementiel, etc), elle passera à 36% au 1er novembre (1er janvier pour les secteurs protégés).

Les pouvoirs publics encouragent en fait les entreprises à basculer dans un autre dispositif : "l'activité partielle de longue durée" (APLD) qui permet de baisser la durée du temps de travail (la baisse peut aller jusqu'à 40% de l'horaire légal) pendant au plus deux ans et de bénéficier d'une prise en charge à 70%. Avec deux contreparties, s'engager à la fois à mettre en place des formations et à maintenir les effectifs.

Déjà 16 plans sociaux et 1.800 licenciements

"C'est clairement un dispositif avantageux, d'autant que la formation peut également être financée, en partie, par les pouvoirs publics et que cette formation permet de développer les compétences des salariés", insiste Pierre Garcia. Saint-Gobain, qui fabrique à Sully-sur-Loire des pare-brises pour avion, est la première grosse usine de la région à avoir choisi ce dispositif . L'entreprise emploie 540 salariés, dans un secteur, l'aéronautique, particulièrement touché par la crise économique actuelle.

A ce jour, 60 dossiers pour bénéficier de l'APLD sont parvenus à la Direccte. Une mesure qui permettra, peut-être, d'éviter une vague trop importante de plans sociaux. Déjà 16 PSE (plans de sauvegarde de l'emploi) ont été enregistrés en région Centre-Val de Loire depuis la crise sanitaire, entraînant 1.800 licenciements. 17 autres projets de PSE sont dans les tuyaux.

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