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Deux sous-traitants de l'aéronautique se regroupent pour suivre la reprise du secteur

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Le sous-traitant aéronautique Mécachrome, basé à Blagnac, vient de racheter les participations d'un autre sous-traitant du secteur: We Are. Un moyen de faire face à la reprise du secteur suite à la crise du covid-19, et d'anticiper l'avenir.

CONSTRUCTION D'ELEMENTS DE L' AIRBUS A 380 A L'USINE MECACHROME A AMBOISE (INDRE ET LOIRE). CONSTRUCTION D'ELEMENTS DE L' AIRBUS A 380 A L'USINE MECACHROME A AMBOISE (INDRE ET LOIRE).
CONSTRUCTION D'ELEMENTS DE L' AIRBUS A 380 A L'USINE MECACHROME A AMBOISE (INDRE ET LOIRE). © Maxppp - jfbignon

L'union fait la force. Voilà la manière dont on pourrait résumer le rapprochement entre Mécachrome et We Are, deux sous-traitants du secteur aéronautique qui fabriquent différents types de pièces. Des pièces de fuselage, de moteur, de fusées, de satellites, ou encore des pièces de moteurs de Formule 1, Formule 2 et de Formule 3. Mécachrome a racheté les participations de We Are, l'ensemble pèse 450 millions d'euros de chiffres d'affaire. Le rapprochement est effectif depuis le mois d'août. Entretien avec le président du groupe Mécachrome, Christian Cornille.

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Pourquoi ce rapprochement avec We Are ?

On souhaite construire des groupes industriels de taille significative pour répondre aux nouvelles attentes du marché de l'aéronautique, qui après le creux du covid est en train de rebondir de manière significative (...) Le fait de se rapprocher permet d'avoir des usines qui sont plus spécialisées (...) qui sont de plus en plus efficaces, à être beaucoup plus performants pour nos grands clients que sont Boeing, Airbus, Bombardier, ou Dassault. 

Et elles ressembleront à quoi ces futures usines dont vous parlez ?

Compte tenu de cette spécialisation, elles vont être de plus en plus automatisées, elles vont avoir des moyens industriels de plus en plus modernes. L'usine de demain aéronautique ne ressemblera plus beaucoup à l'usine aéronautique d'il y a une trentaine d'années. Ce seront des usines beaucoup moins énergivores que celles qu'on avait avant. Et aussi des usines dans lesquelles les pièces se déplaceront beaucoup moins sur le territoire parce qu'on aura mis les moyens de production mais aussi l'ensemble des moyens qui permettent de tester ces pièces, l'ensemble des moyens qui permettent de protéger ces pièces, dans un écosystème complet. 

Vous parlez d'économies d'énergie. Dans le contexte actuel, c'est une question que l'on se pose encore plus ?

Bien sûr. L'énergie est pour nous est un objet de préoccupation comme tous les chefs d'entreprises (...) pour plusieurs raisons. D'abord parce que l'inflation frappe ce secteur d'activité très lourdement, et a des impacts considérables sur nos coûts de production (...) Je dirais que nos factures d'électricité ont augmenté de plus de 100% (...) Le deuxième effet c'est que maintenant, on est dans une situation où même les contrats qu'on a signé ont du mal à être honorés par les fournisseurs d'énergie, parce que eux même sont dans une situation extrêmement difficile, et donc ca créé des incertitudes pour nous.

Le nouvel ensemble formé par Mécachrome et We Are emploie 4 500 salariés, et prévoit une croissance jusqu'à 6 000 salariés d'ici trois à quatre ans. 

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