Des agents de l'ONF dans le Haut-Rhin en grève face à la baisse du nombre de bucherons et d'ouvriers sylvicoles

Ils s'inquiètent de voir les forêts haut-rhinoises dépérirent, face à la baisse année après année du nombre de bucherons et d'ouvriers sylvicoles. À l'appel de l'intersyndicale CFDT et Snupfen, une quinzaine d'agents de l'ONF ont fait grève et manifesté ce mercredi à l'occasion du comité de direction de l'Office National des Forêts, à Fellering, en envahissant pacifiquement la réunion.

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Le dialogue n’est pas rompu entre les agents de terrain et la direction régionale, mais le personnel tenait à exprimer un ras-le-bol face au prélèvement régulier d’agents de terrain pour renforcer les services administratifs. "Le but, c'est d'ouvrir ce débat à la population. On parle d'enjeux de la forêt, de réchauffement climatique, de besoin de moyens, mais nous, sur terrain, on constate que les moyens, ils nous tombent des bras. On n'a plus de moyens, il n'y a plus d'entreprises. Les ouvriers, ils viennent quand ils peuvent, puisque les effectifs réduisent comme peau de chagrin", explique Alexandra Nagy, représentante du syndicat des forêts et espaces naturels dans le Haut-Rhin.

5.000 ouvriers forestiers en France en 1985, contre 1.800 aujourd'hui

Mais selon Denis Dagneaux, le secrétaire général régional de l'ONF, ces réorganisations sont forcées par un métier en pleine évolution : "Dire que les personnels ne vont pas bien, en tout cas souterrains, oui. Certains ne vont pas bien. On y travaille en étant à l'écoute, mais aussi en comprenant les enjeux que la société civile attend. On ne peut pas rester comme il y a 20 ans. Aujourd'hui, le monde change, on doit s'adapter. La forêt doit s'adapter aux changements climatiques, mais les forestiers aussi."

Les effectifs nationaux des ouvriers forestiers sont passés de 5.000 en 1985, à 1.800 aujourd’hui.