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Crise de l'énergie : l'entreprise Lisi se prépare à du chômage partiel dans ses usines du Nord Franche-Comté

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Dans le Nord Franche-Comté, le groupe Lisi souhaite prolonger le chômage partiel pour ses 1.000 salariés, jusqu'à l'été prochain. C'est une conséquence indirecte de la crise de l'énergie, en Europe. L'équipementier automobile se prépare à une récession économique qui pourrait toucher ses clients.

Le chômage partiel est une réalité, depuis déjà deux ans, pour les salariés de l'équipementier automobile. Le chômage partiel est une réalité, depuis déjà deux ans, pour les salariés de l'équipementier automobile.
Le chômage partiel est une réalité, depuis déjà deux ans, pour les salariés de l'équipementier automobile. © Radio France - Jean-Michel Nagat

L'augmentation des tarifs, les difficultés d'approvisionnement, la chasse aux gaspillages... La crise de l'énergie prend de l'ampleur et le chômage partiel risque de durer. Les industriels s'attendent une récession économique dans les prochains mois, et dans le Nord Franche-Comté, le groupe Lisi prend déjà des mesures préventives. L'équipementier automobile vient de demander à la direction du travail (DREETS) l'autorisation de prolonger le chômage partiel  pour ses 1.000 salariés.

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Cette mesure d'activité partielle a fait ses preuves depuis deux ans, notamment dans ce secteur automobile, avec le Covid et la crise des semi-conducteurs. Cette fois-ci, c'est une récession économique qui pourrait venir d'Outre-Rhin, des clients et des fournisseurs qui pourraient stopper leur production, à cause du manque de gaz et d'électricité

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"L'Allemagne pourrait stopper toutes ses activités de production, durant l'hiver, explique Jean-Philippe Kohler, le directeur général délégué du groupe Lisi. Nous sommes dans une économie de chaîne d'approvisionnement. Si nos clients ne nous commandent plus de pièces, notre carnet de commandes va chuter. Cette récession va entraîner un effet boule de neige dans toute l'Europe."

Qu'est-ce qui va se passer après ?

Si la direction du travail donne son accord,  tous les salariés du groupe dans le Nord Franche-Comté pourraient donc être encore touchés par du chômage partiel, dans les prochains mois. Ils toucheraient alors 84% de leurs salaires nets, grâce à l'aide de l'Etat. "Ils sont inquiets pour leurs emplois, reconnaît le représentant CGT, Michel Pivert. Cette mesure de chômage partiel dure depuis deux ans déjà, ça va durer encore un an. Qu'est-ce qui va se passer après ? On se demande aussi comment ce temps de chômage va être comptabilisé au niveau de la retraite."

Une certitude pour les salariés de Lisi : il n'y aura pas de suppression de postes. C'est la condition imposée par l'Etat pour que le groupe bénéficie de ces mesures de chômage partiel.

Le groupe Lisi emploie 1.000 salariés dans plusieurs usines du Nord Franche-Comté, dans le Territoire de Belfort (à Delle et Grandvillars), dans le Pays de Montbéliard (Dasle) et en Haute-Saône (Mélisey).

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