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Coronavirus : le confinement, "terreau favorable aux violences conjugales et familiales"

Stéphane de Carli, directeur départemental de la cohésion sociale du Calvados était ce mardi notre invité. Il a rappelé que le confinement, nécessaire pour la santé publique, était une situation à risque pour les personnes victimes de violences. Le dispositif d'aide reste plus que jamais en place.

Manifestation contre les violences faîtes aux femmes et contre les féminicides Manifestation contre les violences faîtes aux femmes et contre les féminicides
Manifestation contre les violences faîtes aux femmes et contre les féminicides © Maxppp - NATHALIE SAINT-AFFRE

Les services de l'Etat sont attentifs aux risques de recrudescences des violences faites aux femmes et plus que jamais mobilisés contre ce fléau. Avec le confinement lié au coronavirus, les risques augmentent. "C'est un sujet crucial qui prend du relief dans le contexte particulier de confinement, explique Stéphane de Carli, le directeur départemental de la cohésion sociale du Calvados. Le confinement est indispensable à l'endiguement de l'épidémie de Coronavirus mais il constitue malheureusement un terreau favorable aux violences conjugales et intra-familiales."

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Si au niveau national, ce type de violence est en hausse de près de 20%, les services de l'Etat dans le Calvados n'ont pas encore perçu cette accroissement. "Il n'a pas été relevé d'augmentation anormale de ces situations, explique Stéphane de Carli. Mais nous n'avons que peu de recul aussi sur cette période de confinement qui n'est que de 15 jours."

Le directeur directeur départemental de la cohésion sociale du Calvados rappelle cependant que dans cette période de confinement, les risques restent élevés sur ces violences : "Les forces de police et de gendarmerie sont particulièrement vigilantes."

Un numéro : le 39 19

La période de confinement n'empêche toutefois pas les victimes de pouvoir s'appuyer sur les aides et les dispositifs mis en place tout au long de l'année. "Il y a des ressources au niveau national avec le numéro national d'écoute (le 39 19) qui reste opérationnel du lundi au samedi. Il existe aussi une plateforme internet nationale qui reste aussi active avec la possibilité d'un tchat."

"Il y a aussi des ressources locales, rappelle-t-il. Le réseau des acteurs locaux dans le Calvados maintien son activité notamment le centre d'information pour le droit des femmes et des familles et le planning familial. Ils peuvent apporter une écoute, un soutien, des conseils." 

Les victimes de violences conjugales ou intra-familiales qui n'ont pas de moyens de communication dans cette période de confinement vont pouvoir se tourner vers des pharmacies comme lieux de refuge. "Le dispositif est en cours de déploiement dans les pharmacies, qui pourraient donner l'alerte à l'occasion d'une sortie autorisée, affirme Stéphane de Carli. Une signalétique adaptée, que chaque pharmacien pourra apposer aux portes de son officine, est en cours de déploiement dans les départements."

Stéphane de Carli rappelle un certain nombre de conseils pratiques aux victimes au moment de quitter le domicile conjugal : "L'ensemble des informations pratiques sont disponibles sur la page internet de la préfecture du Calvados. nous sommes tous concernés. Si vous êtes témoins ou victimes, dans le cadre d'une urgence, faites le 17. Sinon vous pouvez appeler le 3919 et pour les enfants en danger appelez le 119. Et si vous êtes à la rue sans aucun moyen et sans aucune solution d'hébergement amical ou familiale, faites le 115. Une solution vous sera proposée."

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