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Chez le constructeur d'avions toulousain ATR, la prudence après le plan du gouvernement sur l'aéronautique

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Chez ATR, fabricant d'avions régionaux à Toulouse, tout le monde attend des précisions après le plan de soutien de 15 milliards annoncé mardi par le gouvernement pour soutenir la filière aéronautique. La direction croit en l'avion vert alors que FO craint des suppressions d'emplois.

L'un des sites d'ATR à Blagnac, près de Toulouse L'un des sites d'ATR à Blagnac, près de Toulouse
L'un des sites d'ATR à Blagnac, près de Toulouse © Radio France - Clémence Fulleda

L'entreprise ATR (Avions de transport régional), détenu à 50% par Airbus et à 50% par l'italien Alenia, n'a jamais été citée par le gouvernement lors de la présentation, mardi, du plan de soutien de 15 milliards d'euros à l'aéronautique, contrairement à Airbus, Safran ou Thalès. Pourtant, avec ses plus de 1.000 salariés à Toulouse, ce groupe spécialisé dans les avions transportant entre 48 et 78 personnes environ, pèse dans le secteur. Il est même le leader de l'aviation régionale.

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"On attend des précisions"

Le secrétaire général et directeur juridique d'ATR Frédéric Torréa dit au micro de France Bleu Occitanie apprécier l'esprit du plan et considère que les différents ministres ont pris la mesure de la crise. "Mais on attend des précisions, car ce sont les grandes lignes qui ont été annoncées". Jean-Christophe Pinel, représentant Force Ouvrière lui souhaite surtout connaître les mesures concrètes concernant le chômage partiel. Le gouvernement a promis qu'il serait de longue durée mais la ministre du Travail Muriel Pénicaud présentera le dispositif complet d'ici une dizaine de jours. 

Le délégué FO est particulièrement inquiet pour l'emploi "alors que les salaires sont gelés en 2020, comme les embauches", et que  les salariés sont au chômage partiel, justement, depuis avril et jusqu'à au moins fin août. Y aura-t-il des licenciements malgré le plan? "Il est trop tôt pour dire oui ou non", répond Frédéric Torréa, "on ne mesure pas complètement l'ampleur et la durée de la crise." Ce qui est certain c'est qu'ATR souffre : "On n'a pas de commandes, des livraisons retardées et on nous annonce -40% de production sur 2021 voire 2022", assure Jean-Christophe PineL

ATR, leader pour l'avion "vert" ?

Mais le secrétaire général d'ATR se montre en revanche très optimiste concernant l'avion "vert". Le gouvernement a en effet annoncé qu'il investirait 1,5 milliards d'euros pour qu'un avion zéro carbone débarque en 2035, et non plus en 2050, avec un prototype présenté entre 2026 et 2028. Or ATR fabrique des avions turbopropulseurs c'est à dire avec des moteurs dont l'énergie est fournie par une turbine à gaz grâce à une hélice. Ces avions consomment déjà environ 40% de carburant de moins que les appareils "classiques". "On peut espérer présenter un prototype grâce à notre plateforme existante", assure Frédéric Torréa qui considère que l'objectif de 2035 est atteignable.

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