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Avec le soutien de l'État, le cimentier Vicat veut passer à zéro émission de carbone

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Le ministre de l'Industrie s'est rendu chez le cimentier Vicat ce lundi. Sur le site de Montalieu-Vercieu, en Nord-Isère, Roland Lescure a signé le premier contrat de transition écologique entre le gouvernement et un industriel. L'objectif est de décarboner les 50 sites les plus polluants de France.

Le site de Vicat à Montalieu-Vercieu en Nord-Isère Le site de Vicat à Montalieu-Vercieu en Nord-Isère
Le site de Vicat à Montalieu-Vercieu en Nord-Isère © Radio France - Noémie Philippot

Une grande cheminée grise et des bâtiments gris, sur un ciel gris. Voilà le tableau nord-isérois qui accueille le ministre de l'Industrie à Montalieu-Vercieu (Isère) ce lundi 13 novembre. Roland Lescure descend toutefois de voiture avec un grand sourire, à côté de Guy Sidos, le PDG de Vicat. Ils vont signer ensemble le premier contrat de transition écologique entre le gouvernement et un industriel, avec l'objectif de décarboner les 50 sites les plus polluants de France.

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Ces sites, dont 23 cimentiers font partie, représentent à eux seuls 10% des émissions de CO2 du pays. Vicat à Montalieu-Vercieu, c'est un dixième de cette pollution. Au fil de la visite, le cimentier isérois a présenté les solutions qu'il met en place pour réduire son impact environnemental.

Le site de Vicat à Montalieu-Vercieu fait partie des 50 sites industriels français les plus polluants.
Le site de Vicat à Montalieu-Vercieu fait partie des 50 sites industriels français les plus polluants. © Radio France - Noémie Philippot

Capturer tout le CO2 émis à Montalieu-Vercieu

Une tonne de ciment émettait plus de 660 kilos de CO2 en 2015 sur le site nord-isérois. Vicat veut tomber à 400 kilos d'ici 2030 en modernisant ses équipements, en améliorant les formulations des ciments et en remplaçant le charbon pour chauffer ses fours par des déchets des collectivités. Mais le but ultime de Vicat, c'est de tomber à zéro émission carbone.

Le cimentier mise pour cela sur une technique encore en cour d'étude : la capture de CO2. Tout le gaz émis à Montalieu-Vercieu serait ainsi capté pour ensuite être envoyé dans un stockage sous la Méditerranée grâce à un pipeline reconverti en "carboduc" ou par bateau, via le Rhône. Pour mettre ce projet baptisé VAIA en œuvre, Vicat a besoin d'aides financières. "Les technologies sont identifiées, existent à l'échelle de pilote. Il est à présent temps de passer à l'échelle industrielle" assure Guy Sidos au ministre, devant des dizaines de salariés. "Cette étape est risquée et coûteuse, nous avons besoin du soutien massif de l'Etat."

Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, accompagné du PDG de Vicat Guy Sidos, a longuement échangé avec les salariés.
Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, accompagné du PDG de Vicat Guy Sidos, a longuement échangé avec les salariés. © Radio France - Noémie Philippot

Principe du "donnant-donnant"

Quelques minutes plus tard, le PDG de Vicat et le ministre de l'Industrie signent ainsi le premier contrat de transition écologique pour décarboner l'industrie. Mais Roland Lescure n'annonce aucun montant alloué au cimentier pour le moment. "On en met pas la charrue avant les bœufs ! Là on signe un contrat qui est un engagement de Vicat à accélérer sa décarbonation et un engagement de l'Etat à l'appuyer. Maintenant, on va rentrer dans le concret : il va falloir des dossiers détailler, les instruire, qui vont nous permettre ensuite de pouvoir donner ces subventions."

Cela passera par un appel à projet auquel les 50 sites français les plus polluants pourront répondre. Tout au long de sa visite, le ministre a insisté sur le principe du donnant-donnant. "Je suis convaincu qu'on va faire la transition écologique avec et pas contre les industriels. Mais pour que ça marche, il faut que eux-mêmes s'engagent pour la transition écologique" estime Roland Lescure. "Aujourd'hui, tout le monde souhaite faire la transition. Il faut trouver des solutions. Ce que l'Etat, c'est une capacité à voir loin," ce dont Vicat est également capable selon lui. "C'est ensemble qu'on va réussir à le faire et j'espère que les écologistes, eux aussi, reconnaîtront que c'est une belle manière d'aller vers l'avant."

Guy Sidos et Roland Lescure suite à la signature du premier contrat de transition écologique entre l'Etat et un industriel.
Guy Sidos et Roland Lescure suite à la signature du premier contrat de transition écologique entre l'Etat et un industriel. © Radio France - Noémie Philippot

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