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Aurélie Filippetti sur la visite de Hollande en Lorraine: "Florange, c'est un rendez-vous manqué avec l'Histoire"

Aurélie Filippetti, l'ex-ministre de la Culture de François Hollande, députée PS de la Moselle était ce lundi matin dans les studios de France Bleu Lorraine Nord. Elle revient au micro de Julie Seniura sur ses récents reproches à François Hollande dans la gestion du dossier Florange.

Aurélie Filippetti
Aurélie Filippetti © Radio France - Rachel Noël

> Revivez la visite de François Hollande en Moselle

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Aurélie Filippetti, l'ex-ministre de la Culture de François Hollande, députée PS de la Moselle était ce lundi matin dans les studios de France Bleu Lorraine Nord. Elle revient au micro de Julie Seniura sur ses récents reproches à François Hollande dans la gestion du dossier Florange.

Vous partagez l'optimisme de François Hollande sur l'industrie en Lorraine?

"Je trouve que les chiffres de l’économie et de l’industrie en Lorraine sont inquiétants. Notre région est la deuxième plus mauvaise concernant l’industrie. En terme d’emploi, aussi, on subit un chomage inquiétant. Si nous n’avions pas les frontaliers, le chômage serait vraiment dramatique dans notre région. Donc c’est inquiétant, donc je suis extrêmement réservée sur cet optimisme affiché.****

Dans votre tribune, vous parlez de "tristesse", de "remords", est-ce une provocation vis-à-vis de François Hollande?

"Ma tribune n’est pas du tout une provocation. A Florange, nous avons obtenu des choses, il ne faut pas le nier: les 629 salariés reclassés, les 180 millions d’investissements et le centre de recherche publique dont la première pierre sera posée ce matin. Mais en même temps, il y a eu un rendez-vous manqué avec l’histoire.

"Ce qui a été obtenu n’avait jamais été obtenu avec Nicolas Sarkozy à Gandrange"

"Sauver les hauts fourneaux, c’était un engagement très fort du candidat Hollande pendant la présidentielle, et aujourd’hui les hauts fourneaux sont fermés, les derniers hauts fourneaux de Lorraine, donc c’est toute une page de Lorraine qui s’est tournée, et ça je le regrette. Ça aurait été extrêmement important pour notre région, mais ça aurait aussi été un geste politique montrant le volontarisme du Président. Et je crois que ce qu’il paye dans les sondages, c’est que finalement les gens l’avaient élu sur cet espoir-là et c’est cet espoir-là qui a été déçu avec Florange...

Comment redonner confiance aux Mosellans et aux Français quand ni les paroles ni les actes ne sont efficaces?

"Il faut avoir l’honnêteté de dire ce qui a été obtenu et ce qui n’avait jamais été obtenu avec Nicolas Sarkozy à Gandrange. Parce que ce qui a été obtenu, c’est le combat des salariés et des syndicalistes d’ArcelorMittal. Mais aujourd’hui, il faut montrer qu’on peut faire une autre politique économique. On n’est pas obligé de suivre les diktats économiques qui sont imposés par certains, et pas seulement à Bruxelles. En France même, qu’on arrête de nous dire que la réduction du coût du travail est l’essentiel… Quant à la réduction des déficits, elle est nécessaire dans une certaine mesure, certes, mais ça n’est pas ça qui va permettre de sortir la France et l’Europe de la crise. C’est tout le contraire. Aujourd’hui, on est dans une stagnation économique totale à cause de ces mauvaises recettes économiques, et il faut en sortir."

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