Action du monde du spectacle à Niort "contre l'austérité culturelle"

Mobilisation d'une trentaine de professionnels du monde de la culture ce mardi 9 avril à l'appel de la CGT Spectacle. Ils ont investi le centre des finances publiques de Niort, avenue de Paris, avec costumes rouges pour certains et instruments de musique pour d'autres. Les manifestants ont occupé les lieux une partie de la journée. Une action pour dénoncer "l'austérité culturelle" ainsi que la nouvelle réforme annoncée de l'assurance-chômage.

"Un plan social massif"

"C'est symbolique. Le centre des finances publiques dépend du ministère de l'Économie et des Finances. C'est Bruno Lemaire qui le dirige et c'est lui qui impose 10 milliards d'économies d'austérité dans tous les services publics", explique Sébastien Coutant, comédien niortais et porte-parole de la CGT Spectacle. Pour la culture, la coupe est de 200 millions d'euros dans le budget dont "100 millions d'euros sur la partie création. Sans aucune concertation, sans aucune discussion, sans aucune étude d'impact sur la situation sociale des professionnels qui vont la subir. C'est un large plan social massif", dénonce l'artiste**.**

"L'année prochaine, on ne voit pas le travail arriver"

Dans les compagnies, on craint les conséquences pour la programmation de spectacles. "On n'a jamais eu de très grande visibilité mais avant on pouvait travailler au moins un an. Là, c'est on est content de travailler cette année et l'année prochaine, on ne voit pas le travail arriver", s'inquiète Lucie Floriot, de la compagnie de La Trace à Civray dans le sud Vienne. Sébastien Coutant cite une étude sur les établissements de diffusion culturelle, "sur 272 structures en France, c'est 50% de spectacles en moins l'année prochaine". Les centres dramatiques nationaux sont aussi concernés, "c'est entre 15 et 20% de spectacles et créations en moins". Et puis il y a "l'effet domino", alerte le porte-parole de la CGT Spectacle. "Quand vous ajoutez les moyens en moins dans les écoles, dans la santé, où des artistes interviennent par la musique par exemple, tout cela va disparaître aussi. Donc c'est une catastrophe".