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À Noirmoutier, le casse-tête de certains ostréiculteurs pour trouver des saisonniers avant les fêtes

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Pêcher et trier les huîtres dans le froid, difficultés pour se loger... Les saisonniers sont de moins en moins attirés par l'ostréiculture sur l'île l'hiver, ce qui met en difficultés certaines entreprises. Reportage.

L'une des tâches des salariés d'Alain Gendron à Noirmoutier est de calibrer les huîtres qui défilent sur un tapis roulant.
L'une des tâches des salariés d'Alain Gendron à Noirmoutier est de calibrer les huîtres qui défilent sur un tapis roulant. © Radio France - Victoria Koussa

Le froid, les calendriers de l'Avent, les guirlandes de Noël dans les rues... Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas, dans un peu plus d'un mois. Un compte à rebours angoissant pour certains ostréiculteurs de Noirmoutier, en Vendée qui peinent à recruter de la main-d'oeuvre pour les fêtes, et même pour l'ensemble de la saison d'hiver. Le froid et les difficultés pour se loger sur l'île font fuir certains.

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Un métier difficile 

Debout, dehors où il fait à peine plus de 5 degrés, Landry, 20 ans, trie les huîtres de l'entreprise d'Alain Gendron, qui défilent devant lui sur un tapis roulant. "Le vent, le froid... c'est pas fait pour tout le monde", reconnaît-il. "Au début, j'avais mal partout, j'ai failli tout arrêter", affirme Rémy, un jeune saisonnier de la même cabane qui, après le travail, passe son temps à dormir. Ce dernier est amené à être dans l'eau, dans les claires, même tôt le matin, pour récupérer les poches d'huîtres qui pèsent 20 kilos chacune. 

Dans une autre cabane, pas très loin, dans l'entreprise ostréicole des Sourbier, même sensation pour les autres saisonniers. "C'est sûr que certains préfèrent être au chaud à l'usine, plutôt que dans l'eau, trempés, toute la journée", affirme Angie, 23 ans, qui fait la saison avec sa copine Tiffany, 22 ans. Cette dernière affirme avoir vu passer d'autres jeunes qui se sont vite découragés, "trois ou quatre qui n'ont fait que quelques jours". Mais elles y trouvent leur compte. Pour éviter d'avoir à trouver et louer un appartement, denrée rare sur l'île qui compte deux tiers de résidences secondaires, elles dorment dans leur camion. Le temps de travail est aussi aménagé pour leur permettre de bien récupérer : elles terminent à 17h et peuvent donc profiter de leur soirée. 

Le faible taux de chômage en Vendée dessert-il l'emploi saisonnier ?

D'après Marie-Emmanuelle Sourbier, ostréicultrice à Noirmoutier, ce manque de bras qu'elle connaît en ce moment est une conséquence du faible taux de chômage dans la région. "Le fait qu'il y ait beaucoup d'offres d'emploi leur donne le droit [aux salariés] de pouvoir choisir. Tout le monde trouve du travail n'importe où ! Ils viennent en découverte quoi, pour une semaine, ils découvrent puis ils disent : "On a fait le tour, ce n'est pas ce qui nous plaît"", raconte-t-elle. 

Du coup, même si les Sourbier emploie des saisonniers de Hongrie notamment pour pallier au manque de main d'oeuvre, il manque toujours à l'entreprise pour cette saison d'hiver une vingtaine de saisonniers, deux fois plus du 18 au 31 décembre, moment où l'entreprise réalise plus de la moitié de ses ventes de l'année. Des CDI sont aussi à la clés pour les travailleurs qualifiés, six en tout. Vous pouvez envoyer votre candidature aux Sourbier à l'adresse suivante : earlsourbier@orange.fr

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