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À l'Ascension, des maîtres-nageurs sur le pont dans quelques communes

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Ce printemps 2022 est particulièrement ensoleillé et chaud. Sur le littoral, certains ont déjà osé piquer une tête. Dans certaines communes, ce long week-end de l'Ascension marque le retour des maîtres-nageurs sur les plages. Mais ce n'est pas la majorité.

La grande plage des Sables d'Olonne sera surveillée tous les week-end du Printemps La grande plage des Sables d'Olonne sera surveillée tous les week-end du Printemps
La grande plage des Sables d'Olonne sera surveillée tous les week-end du Printemps © Radio France - Yves-René Tapon

Comme c'est le cas depuis début mai, il va faire beau pour ce long week-end de l'Ascension. Et en Loire-Atlantique, comme en Vendée, sur le littoral, on s'attend à beaucoup de monde. Avec parfois des courageux prêts à se jeter à l'eau ou pas ma d'amateurs de glisse.

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A La Tranche-sur-Mer et Les Sables-d'Olonne, top départ maintenant

Ainsi, à La Tranche-sur-Mer, en Vendée, comme c'est le cas depuis de nombreuses années, l'Ascension marque le retour des maîtres-nageurs sauveteurs "On sera neuf sauveteurs. On surveille la plage du centre-ville, qui est très fréquentée et la plage de la Terrière, réputée dangereuse, spot de surf", explique Bruno Piedfort, le responsable. Et pour lui, même s'il y a plus de promeneurs que de baigneurs, cette présence est indispensable. Lui et ses collègues font de la pédagogie "par exemple, en disant attention l'eau est fraîche, on limite le risque". 

Question aussi de politique touristique : "les clients des mois de mai, juin, septembre, voire désormais octobre ont le droit à la même sécurité, surveillance, prévention que les touristes de juillet-août. C'est qu'à ce titre qu'on pourra étaler nos saisons." Jusqu'au 12 juin, la baignade est surveillée les week-ends, puis ce sera tous les jours avec plus des plages qui viennent allonger la liste. Ils seront une trentaine de sauveteurs. Chaque année, La Tranche-sur-Mer consacre un budget de près de 370.000 euros pour assurer la surveillance de ses plages.

En 2021, plus de 1.500 interventions toutes confondues ont été effectuées, de la recherche d'enfants à des soins. Loïc Potier responsable secteur plage à la ville des Sables d'Olonne

Aux Sables d'Olonne, la surveillance des plages a débuté le 1er week-end de mai sur la grande plage et au Tanchet. Au maximum, cet été 47 nageurs sauveteurs et 6 CRS seront sur le pont. "On ouvre cette année un peu plus longtemps jusqu'au 2e week-end de Septembre (...) Avec le Covid on a perdu 2 années de formation pour les futurs jeunes maîtres nageurs sauveteurs", explique Lionel Pariset, adjoint au maire des Sables-d'Olonne chargé des activités nautique et de la sécurité des plages. 

La plupart des jeunes sauveteurs engagés travaillent 3 ans près leur formation, avant de partir vers le monde professionnel. Loïc Potier responsable secteur plage pour la ville des Sables d'Olonne rappelle "l'importance de se baigner dans les zones surveillées. Lors du week-end de la Pentecôte les plages y compris de la côte sauvage au nord de la ville seront également surveillées."

Lionel Pariset, adjoint au maire des Sables d'Olonne chargé des activités nautique et de la sécurité des plages, et Loïc Potier responsable secteur plage pour la ville
Lionel Pariset, adjoint au maire des Sables d'Olonne chargé des activités nautique et de la sécurité des plages, et Loïc Potier responsable secteur plage pour la ville © Radio France - Yves-René Tapon

A Saint-Hilaire-de-Riez, cette année, ça va démarrer plus tôt, fin juin

A Saint-Hilaire-de-Riez, 12 km de plages, pas de surveillance dès l'Ascension. Difficulté de recrutement avoue David Bonnin, responsable du service "sécurité des plages" : "on travaille avec des étudiants et le fait de les avoir avant ou après la saison, c'est une difficulté supplémentaire." Il explique ainsi que pour la première fois cette année la commune a décider de mettre des équipes en places les deux derniers week-ends de juin et les deux premiers de septembre. Il fallait six personnes, il n'a eu que sept CV : "honnêtement, je pensais que j'en aurai plus." 

David Bonnin n'exclut pas, cependant, si l'expérience de cette année est concluante, que la surveillance puisse démarrer plus tôt dans l'année. "C'est une bonne chose pour les touristes et les habitants de Saint-Hilaire", affirme-t-il. L'effort financier de la commune pour ces quatre nouveaux week-ends est autour des 10.000 euros. En juillet-août, temps fort de la saison touristique, la surveillance se fera tous les jours.

Question d'argent mais aussi de recrutement

A La Bernerie-en-Retz, en Loire-Atlantique, là voilà plusieurs années que la mairie a décidé de ne surveiller ses plages qu'en juillet-août. Question de coût. Les deux week-ends de fin juin et les deux premiers de septembre avec plusieurs sauveteurs représentait l'équivalent de trois semaines de salaire de la personne à l'accueil. "Elle a le droit à ses vacances, c'est normal, et il faut bien la remplacer. C'est un engagement financier qui était important pour une petite commune comme la nôtre", détaille le maire Jacques Prieur. 

Il y a donc des choix à faire en fonction du budget. Il avance aussi le facteur "météo". Si cette année, le printemps est clément et donne envie à certains de se baigner, certaines années le temps est maussade et les amateurs de bain de mer sont rares. Et il l'avoue, ce n'est pas une demande des touristes, des visiteurs à cette époque de l'année.

Même discours à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée, où là avant une surveillance 7 jours sur 7 en juillet-août, des équipes de sauveteurs sont en place les deux derniers week-ends de juin et les deux premiers de septembre. "Autant en juillet-août, les gens attendent que la plage soit surveillée, autant sur mai, juin, on n'a pas cette demande", confie Manon Achallé, conseillère municipale déléguée aux pages, qui travaille à l'office de tourisme et donc rencontre les touristes.

À Saint-Nazaire, les postes de secours seront installées sur six plages, du 2 juillet au 31 août. Il y aura 44 nageurs-sauveteurs titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique. Comme à Saint-Gilles, Saint-Hilaire ou encore La Tranche, la Ville fait son propre recrutement. Elle les forme également via des sessions confiées à La Croix-Blanche. "Les inscriptions pour l’été 2023 seront ouvertes du 7 juin au 2 septembre 2022.  Les tests de sélection sont organisés à la piscine de la Bouletterie samedi 17 septembre 2022", fait savoir la mairie.  Les candidats peuvent contacter le 02 40 00 41 45 ou envoyer un courriel à l'adresse suivante : formation_mairie@mairie-saintnazaire.fr

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