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À Canet, Catana peine à recruter

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Le constructeur de catamaran basé à Canet-en-Roussillon doit faire face à une forte hausse de ses commandes et souhaite embaucher à tour de bras. Mais la main d'œuvre manque à l'appel et les services de l'Etat se mobilisent.

Les ateliers Catana ont reçu la visite du préfet Etienne Stoskopf Les ateliers Catana ont reçu la visite du préfet Etienne Stoskopf
Les ateliers Catana ont reçu la visite du préfet Etienne Stoskopf © Radio France - Baptiste Guiet

Pour Catana, la reprise économique post-Covid n'est plus une perspective, c'est une pressante réalité depuis plusieurs mois. Tête de proue de la filière nautique dans les Pyrénées-Orientales avec 320 salariés, le constructeur de catamarans canétois a vu son carnet de commandes gonfler considérablement. Pour 2022, elles sont en hausse de 60%. Cette année, le groupe prévoit de construire 280 bateaux, soit 100 de plus de l'an passé. Et la production devrait encore augmenter l'an prochain. 

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Pour répondre à cette demande forte et soudaine, Catana doit donc embaucher. L'entreprise cherche en urgence 40 salariés supplémentaires et une centaine encore en plus d'ici l'an prochain pour des postes qui ne nécessitent pas forcément de formation préalable. Mais la tâche est loin d'être aisée dans un secteur régulièrement confronté à des problèmes de main-d'œuvre. 

Manque de "culture industrielle" ?

La plupart des nouvelles recrues ne restent pas longtemps dans l'entreprise regrette le PDG Olivier Poncin. "Entre septembre et décembre dernier, nous avons embauché 190 personnes et au final seules 41 sont toujours là" déplore le chef d'entreprise qui évoque notamment le manque de motivation ou de "savoir-être" de certains employés, malgré des salaires "jamais en deçà de 1.650 euros nets" en comptant toutefois les heures supplémentaires. Les Pyrénées-Orientales, traditionnellement tournées vers le travail saisonnier, n'auraient peut-être pas non plus suffisamment la culture industrielle estime également Mathieu Turquant, le responsables du site de Canet. "Rester dans une usine toute l'année avec des métiers parfois répétitifs, c'est différent que de travailler dans un bar l'été au bord de la plage. Il faut qu'on arrive à se réinventer pour fidéliser nos salariés".

En visite dans les ateliers ce mardi, le préfet de Pyrénées-Orientales Etienne Stoskopf, assuré les dirigeants de Catana du soutien de l'Etat pour "résorber ces tensions de recrutement". "Cela peut aussi être lié à des problèmes de transports, des problèmes de logement, ou de compétences et de formation... Avec des collectivités comme la Région, avec Pôle Emploi, on essaye de mettre les bouchées doubles et d'aller encore plus vite qu'auparavant".

Si malgré tout Catana n'arrivait pas à embaucher assez de personnel à Canet-en-Roussillon, le groupe envisagerait, en dernier recours, de délocaliser une partie de la production sur un autre site en France. 

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