19 boulangeries Paul bloquées par une grève en Île-de-France

Les salariés de Paul sont inquiets et ce samedi, pour le deuxième jour de grève, annoncée comme "illimitée" par le syndicat CFDT, ils ont bloqué en tout 19 magasins de l'enseigne en Île-de-France. Le syndicat dénonce le projet du groupe Holder, qui détient l'enseigne, de passer 70 de ses 135 magasins en franchise ou en "location gérance". Selon le syndicat, ce projet ferait perdre des avantages aux salariés, comme la possibilité de mutations ou d'évolution dans l'entreprise. 

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Dans certains cas, les grévistes craignent même des suppressions de poste. A Saint-Denis, par exemple, la reprise ne concernerait qu'une vingtaine de salariés sur 30 actuellement. "Il y a un minimum de 10 salariés qui risquent de quitter le magasin", assure Majid El Khalfiou, délégué syndical CFDT. Il estime qu'avec des franchises ou des boulangeries en locations gérance, le risque financier est plus grand:

"Si le locataire gérant n'arrive pas à tenir ses comptes et qu'il est en difficulté, il n'aura pas la fortune du groupe Holder, (...) il sera obligé de se séparer de certains collaborateurs"

Le mouvement s'étend depuis vendredi

Le mouvement prend de l'ampleur. Vendredi, 3 sites et 5 magasins Paul étaient touchés par la grève. Samedi, 19 magasins étaient bloqués sur 6 sites : à Noisy-le-Sec, Montreuil et Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, à La Défense, dans les Hauts-de-Seine, à Vélizy 2, dans les Yvelines et à Créteil-Soleil, dans le Val-de-Marne. 

Le syndicat CFDT promet de mettre en place une grève tournante à partir de lundi et peut-être aussi de nouvelles actions, sur d'autres sites. "On risque d'aller sur des magasins comme Ladurée qui font partie du groupe Holder, comme sur les Champs Elysées, assure Majid El Khalfiou et si aujourd'hui, il faut aller sur ces magasins là, on ira".

Contacté ce samedi, le groupe Paul n'a pour le moment pas donné suite à nos demandes d'interview.