Montbéliard, capitale française de la culture 2024 : course contre-la-montre pour rattraper le retard

À seulement un mois du coup d'envoi de "Montbéliard, capitale française de la culture 2024", le programme est encore en gestation. Et on n'en est qu'au tout début de la "mise en musique" des différentes actions qui vont s'étaler dans les 73 communes du Pays de Montbéliard, tout au long de cette année 2024.

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L'appel à projets lancé à la veille de l'été a recueilli 276 propositions. Enorme succès. Le commissariat artistique de la manifestation, composé des patrons des scènes artistiques du Pays de Montbéliard (Mathieu Spiegel du Moloco, Yannick Marzin de MA Scène Nationale et Hervée de Lafond du Théâtre de l'Unité) a fini d'éplucher cette foison de propositions.

"On est à un mois du démarrage et on n'en est qu'au tout début. L'appel à projet a été bien trop tardif. On a un an de retard. On a tout fait à l'envers", nous confie l'une des trois commissaires artistiques, Hervée de Lafond, directrice du Théâtre de l'Unité à Audincourt, "mais on y arrivera quand même", ajoute celle qui est en charge de la cérémonie d'ouverture "que l'on fera aussi à l'arrache".

"C'est une véritable course contre-la-montre, mais le challenge sera relevé" embraye le directeur du Moloco, Mathieu Spiegel. "La démission du commissaire artistique, cet automne, ne nous a pas aidé, sachant que la labellisation de Montbéliard, capitale française, à moins d'un an, était elle aussi très tardive". Mathieu Spiegel salue "les propositions venues du territoire qui permettront une vraie belle programmation".

Pour l'instant, aucune date n'a été arrêtée pour la cérémonie d'ouverture. "Peut-être en février", nous dit le président de PMA, Charles Demouge qui espère une venue de la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, pour le lancement de cette année culturelle. "Ce sera l'occasion d'inaugurer en même temps le nouveau conservatoire du Pays de Montbéliard",  ajoute Charles Demouge.

Le titre de la candidature montbéliardaise était "un pas de coté" avec un impératif de sobriété et d'écologie. Charles Demouge, le président de Pays de Montbéliard Agglomération, y ajoute un troisième impératif : celui d'irriguer les 73 communes de l'agglomération. "Cette accessibilité de l'ensemble du territoire est un vrai challenge, entre les quartiers prioritaires et les petits villages, il va falloir orchestrer tout cela" ajoute Mathieu Spiegel du Moloco.

Du coté des artistes professionnels, on écarte toute idée de "cafouillage" pour ne retenir que la foison de projets qui va déferler sur le Pays de Montbéliard. "Tout va se mettre en place. On a un immense potentiel culturel à Montbéliard. C'est une chance d'accueillir ce label de capitale française de la culture", nous confie Cathy Brisswalter, professeure de flûte traversière au conservatoire du Pays de Montbéliard.