Le Parc zoologique de Paris fête le 10e anniversaire de sa réouverture

C'est un événement ! Le Parc zoologique de Paris fête le dixième anniversaire de sa réouverture. Il avait rouvert en 2014 après six années de travaux, le lieu étant devenu trop petit et mal conçu au détriment de la qualité de vie des animaux. Les nouvelles installations leur offrent plus d'espace.

Les 14,5 hectares du parc ont été entièrement repensés : une nouvelle serre tropicale, davantage de végétation et le réaménagement des enclos, comme celui des rhinocéros et des zèbres qui va pouvoir accueillir deux femelles rhinocéros blancs.

Le bien-être animal : une priorité absolue

"Le maître mot, notre principe fondateur, c'est le bien-être animal, qui est une priorité absolue" explique Pierre-Yves Bureau, directeur du Parc zoologique. "En 2014, nous avons renoncé à accueillir des ours ou des éléphants, c'est une limite qu'on s'est fixée. Il n'y en aura pas non plus dans nos plans de développement", confirme Alexis Lécu, chef vétérinaire et directeur scientifique du Parc.

Depuis la réouverture, le nombre d'animaux a plus que doublé. De 1.200 en 2014, il y en avait 3.246 l'an dernier. "Plus que le nombre d'individus, qui pour moi ne veut pas dire grand chose, c'est surtout le nombre d'espèces qui compte. On a une meilleure vitrine de la biodiversité car on est passé de 125, au début de l'année 2014, à 254 aujourd'hui. On a un grand panel, des coraux jusqu'à la girafe, et on montre vraiment aux gens ce qu'est l'évolution, ce qu'est la biodiversité, au sens large", précise encore Alexis Lécu.

Plusieurs raretés

Plusieurs espèces sont aussi rares. C'est le cas des rhinocéros blancs, en quasi voie de disparition. Deux mâles sont d'ores et déjà dans le Parc. Et deux femelles, Shani, née en 2020 au zoo de la Boissière Dorée près de Nantes, et D'Ora, née au Cotswold Wildlife Park près de Londres, rejoindront prochainement les mâles avec comme objectif la reproduction.

Autre originalité, un mélange d'otaries à fourrure australe et d'otaries de Patagonie**. Ces deux espèces vivent ensemble "sans être forcées. Cela se passe très bien sans nous. C'est ce qu'on voit sur les côtes du Chili et personne ne le montre jamais. Nous en sommes très fiers", ajoute le chef vétérinaire. "Des animaux si intelligents qu'ils sont capables de reconnaître les couleurs ou leur nom sur un simple bout de papier", explique et démontre Maeva, soigneuse et plongeuse au sein du Parc, avec Aramis, otarie de Patagonie de 280 kilos, aussi docile qu'un chiot.

Parmi les 254 espèces (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons osseux, invertébrés, et un élasmobranche) se trouve aussi un blob ! "Ce n'est pas un animal mais j'aime bien en parler car il était déjà là pour nos cinq ans. Finalement, il y a tellement de choses à dire sur lui… Certes, il est partout dans les forêts mais peu de zoos le présentent en tant que tel !" s'amuse Alexis Lécu.

Un succès confirmé

Depuis la réouverture, le succès est au rendez-vous. "On a accueilli plus de 706 000 visiteurs en 2022, cette année, nous en sommes à 621 000 visiteurs, et sur dix ans 6 600 000 visiteurs. Ce qui fait de nous l'un des zoos les plus visités de France. deuxième ou troisième selon les années", explique Pierre-Yves Bureau.

A l'occasion du dixième anniversaire, de nombreuses animations sont proposées sur réservation. L'entrée est entièrement gratuite pour les enfants de moins de 13 ans, les 12,13 et 14 avril. D'autres événements sont également organisés, comme une chasse aux œufs de Pâques les 31 mars et 1er avril, des nocturnes en musique (avec un casque sur les oreilles pour ne pas déranger les animaux) à partir du 27 juin, le Paris Zoo Run le 22 septembre, ou encore une journée frissons à l'occasion d'Halloween le 31 octobre.